Dans une lettre d’adieu à ses désormais anciens employés, au lendemain de sa nomination au poste de ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Mohamed Abdallahi ould Oudaa s’est auto-dressé un bilan élogieux de ses cinq années (Février 2011-Avril 2016)  à la tête de la SNIM. L’ex-administrateur directeur général estime que ce fut une expérience « palpitante », tant au plan personnel que professionnel, qualifiant son départ d’« émouvant » moment : « Cela fait un peu plus de cinq ans que nous cheminons ensemble, pour la bonne marche de la SNIM. Durant cette période, nous avons vécu une expérience très enrichissante, sur les plans personnel et professionnel, partageant des moments de joies et d’espoirs, mais aussi des périodes de sacrifices, surmontant obstacles et difficultés avec responsabilité, pour le bon fonctionnement de cette grande entreprise industrielle à laquelle nous tenons tous.

Votre sens élevé de la responsabilité, votre professionnalisme, ainsi que votre dévouement, nous ont permis », ajoute-t-il, « de dépasser, chaque fois, tant de situations, en allant toujours de l’avant, dans le développement de notre chère entreprise que chacun de nous voudrait bien léguer aux générations futures, avec les garanties nécessaires à la pérennisation de cette véritable réussite industrielle nationale. Au cours de ces cinq années, nous avons travaillé ensemble, heure après heure et jour après jour, en vue de réaliser des performances exceptionnelles et briser, ainsi, des rigidités historiques. Nous avons consenti tous ces efforts dans la fierté, jetant ainsi les bases d’une nouvelle vision de développement dont la SNIM avait largement besoin, pour continuer à être la locomotive de développement du pays, dans un marché de plus en plus contraignant.  Comme moi, chaque travailleur de la SNIM doit, aujourd’hui, être fier d’avoir contribué au rayonnement et à l’évolution de l’entreprise, au cours de ces cinq dernières années ».

Abordant les réalisations accomplies sous son magistère, Ould Oudaa  cite l’augmentation du capital de la société qui est passé de 12,2 milliards d’ouguiyas, en 2013, à 182,7 milliards d’ouguiyas. Il évoque, également, la réussite du programme de développement et de modernisation, avec plus de vingt projets structurants, financés pour près de 1,6 milliards de dollars dont 850 millions sur ressources propres de la société.

 

Record historique

La SNIM s’est dotée  d’une vision stratégique à long terme (Nouhoudh), en ligne avec « une grande ambition légitime pour le pays ». L’entreprise a réalisé des performances historiques, « cassant des rigidités opérationnelles qui ont constitué, pendant plusieurs décennies, un obstacle à tout développement de l’entreprise ». Selon Ould Oudaa, la SNIM a pu atteindre, en 2014, un record historique des terrassements (129,9 MT, soit plus de 50% de progression par rapport à 2010) et des concassés (20,6 MT, soit 14% de plus qu’en 2010). Au niveau de la production, la SNIM a enregistré, toujours selon Ould Oudaa, un autre chiffre-record, la même année, avec 13,3 millions de tonnes, tout comme les ventes qui ont atteint, en 2013 et 2014, 13 millions de tonnes.

Les capacités opérationnelles de la SNIM ont été renforcées, affirme Ould Oudaa. Il est  prévu, pour cette année 2016, une production de 15,2MT (Objectif de vente réalisé, prétend-il, à hauteur de 98%, au 31 Mars 2016). Il s’agira aussi d’améliorer la compétitivité, grâce aux plans de réduction de coût (moins 33% par rapport à 2014). Mais, aussi, améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, ainsi que leur cadre de vie. Et, enfin, accroître la contribution de la SNIM à l’économie nationale (PIB, Budget, rapatriement de devises…) qui a atteint des niveaux exceptionnels. « Ce bilan est l’œuvre de tous, souligne Ould Oudaa. « Chacun d’entre vous y a contribué, avec professionnalisme et dévouement. C’est, pour moi, l’occasion d’adresser mes remerciements aux cadres, agents de maîtrise et ouvriers, pour leur soutien tout au long de ma mission à la SNIM ».

Il a, enfin, félicité le président de la République pour s’être opposé, « en 2008, à la vente de la SNIM », ajoutant que « sa confiance, ses conseils, et ses orientations ont été déterminants dans l’accomplissement de ce bilan ». Tout va donc pour le mieux? Ould Oudaa ne manque pas le petit bémol à cette béatitude, en évoquant les « sacrifices consentis, par les uns et les autres, depuis deux ans, pour atténuer l’impact de la chute des prix ; des efforts qui doivent malheureusement encore continuer, pour préserver l’entreprise ».

Synthèse Thiam

 

Voici le lien de la lettre d’adieu: http://lecalame.info/?q=node/3777