Au lendemain des déclarations tonitruantes des ministres de l’économie, de la justice et du porte-parole du gouvernement, prêchant ouvertement un 3e mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz, foulant aux pieds la loi fondamentale du pays, limitant le mandat du président de la République à deux, le ministre de l’intérieur entama une tournées dans certaines régions du pays. A en croire diverses sources concordantes, le premier policier de Mauritanie aurait lien aussi abondé dans le même sens que ces homologues précités. C’est du moins ce qui filtre des réunions avec l’administration et les élus de la majorité que Ould Abdallah a tenues dans les Wilayas visitées. A en croire les mêmes sources, certains élus auraient même suggéré d’élever l’actuel Rais au rang d’Emir El Mouminoun. L’histoire semble bégayer aujourd’hui. En effet, sous Ould Taya, on raconte qu’un grand notable se disant inquiet pour l’avenir de la Mauritanie après l’homme du 12/ 12 s’est dit rassuré quand il a vu son fils.
Même si nous n’en sommes pas encore là, il y a lieu de s’inquiéter des propos de nos élus ou cadres de l’administration qui excellent aujourd’hui par leur zèle et placent ainsi le président de la République dans une posture inconfortable, à l’heure où celui-ci se démène, nous dit-on pour nouer un dialogue avec son opposition, afin sortir le pays de la tension politique qu’il vit depuis août 2008, et partant donc préparer, qui sait, sa sortie, en 2019, en laissant un pays pacifié, grâce à la préparation et à l’organisation d’élections inclusives et crédibles.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !