Le diabète poursuit son épidémie silencieuse. La spectaculaire augmentation de la prévalence doit être enrayée mais la tâche est complexe, puisqu’en dépit des nombreux messages d’information et de prévention diffusés ces dernières années, l’épidémie ne cesse de croître. Aussi les dirigeants de l'Association Mauritanienne de Lutte Contre le Diabète (AMLCD) continuent-ils de mettre un accent particulier sur le dépistage et l’information sur les risques encourus par un diabète non diagnostiqué ou non contrôlé. La campagne de sensibilisation en ce sens, initiée par l’AMLCD, à El Mina, avec le soutien du Programme d’Appui au Développement des Organisations de la Société Civile/Réseau pour la Promotion de la Citoyenneté (PADOSC/RPC) et le PESCC (Programme Européen pour la Société Civile et la Culture) bat son plein.
Après Dar el Beïda, c’était au tour du dispensaire Kissal (situé au carrefour Château d’eau d’El Mina, non loin du marché au bétail), d’accueillir les caravaniers, le samedi 2 Avril 2016. Les populations ont répondu massivement à l’invite de l’AMLCD. L’équipe médicale, dirigée par le docteur Wolo Coulibaly, endocrinologue diabétologue, a effectué plusieurs consultations, surtout de nouveaux cas et de patients en déséquilibre diabétique. Plus de 150 personnes ont été dépistées entre 8 et 13h.
Des posters et fiches de sensibilisation étaient affichés sur tous les murs. Occasion mise à profit, par les responsables de l’AMLCD, pour appeler à une forte mobilisation de ses militants, acteurs de santé et population locale, à entrer en « guerre » contre le diabète.
L’appel à la mobilisation générale est donc lancé. Parce que le diabète est un problème de santé publique qui ne cesse de s’aggraver. Il doit être pris au sérieux et traité efficacement. Sans délai, même, car les hyperglycémies répétées entraînent, à long terme, une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins dans tout le corps. Ces complications peuvent provoquer, entre autres, cécité, nécrose des pieds nécessitant amputation, infarctus, accidents vasculaires cérébraux, insuffisance rénale ou troubles de l’érection. Le message de l’AMLCD insiste sur l’action. Face à une telle situation, l’enjeu sanitaire est de plus en plus important.