Le ministère de la Culture et de l’artisanat a organisé, mercredi dernier, à l’hôtel Wissal, un atelier de restitution du programme national de Valorisation du Patrimoine Culturel et Naturel pour le Développement (VPCND), au profit des acteurs locaux et partenaires au développement. Dans un son mot d’ouverture, madame Hindou mint Aïnia, alors encore ministre la Culture et de l’artisanat, a rappelé, après avoir remercié l’ensemble des partenaires ayant contribué à l’élaboration du VPNCD, que celui-ci entend lancer une dynamique de développement local. Au-delà de la réhabilitation des lieux de mémoire, il génère, en effet, des activités génératrices de revenus, susceptibles de fixer les gens dans ces cités qui se vident de leurs populations, leur donner des emplois, tout en protégeant l’environnement.
Durant deux jours, les participants, venus des différentes régions-cibles (Adrar, H.Chargui, H. Gharbi, Gorgol, Tagant), ont débattu des grands axes du programme, de son mode de financement et de sa mise en œuvre. A l’ouverture de la session, Mohamed ould Babetta, coordinateur du Programme national intégré d'appui à la décentralisation, au développement local et à l'emploi des jeunes, a d'abord salué les efforts qui ont conduit à l'élaboration du VPNCD, puis exprimé la disponibilité de sa structure à accompagner la mise en œuvre de celui-ci, afin de permettre, aux jeunes des zones d'intervention, d'en tirer le maximum de profit. Il a enfin noté que cette étude présente un diagnostic de la réalité des villes anciennes et de leur environnement, base indispensable pour l’élaboration d’un programme précisément adapté à leur développement durable.
Protéger et conserver le patrimoine culturel, favoriser un véritable développement culturel, mieux faire connaître l’offre culturelle mauritanienne, permettre aux populations de mieux tirer profit des produits ancestraux et actuels de leur terroir et favoriser leur intégration dans les circuits économiques, lutter contre la pauvreté, générer des emplois, favoriser un tourisme culturel respectueux de l’environnement et outil de conservation du patrimoine : tels apparaissent les objectifs centraux du programme.
Le VPCND s’articule ainsi autour de cinq axes stratégiques : sauvegarde et promotion du patrimoine culturel, montage de produits éco-touristiques en piliers de soutien au développement des zones ciblées, lutte contre la pauvreté, valorisation du potentiel économique local et renforcement des capacités des acteurs locaux, en communication notamment. Les communes sont les premiers responsables de la mise en œuvre et du suivi des interventions. Le coût total a été estimé, par les experts, à quelque 1, 9 milliards d’ouguiyas, à répartir le long de la période 2016-2019.
Le document élaboré à cet effet a déterminé la liste des sites retenus : Ouadane, Chinguitti, Atar, Aïn Ehl Taya, Aoujeft, Tidjikja, Rachid, Tichitt, N’Beïka, Boubacar Ben Amer, Boumdeïd, Djéol, Mabrouk, Koumbi Saleh, Oualata, Néma. Signalons, enfin, que la cérémonie d'ouverture de l’atelier de restitution s'est déroulée en présence des ministres de l'Economie et des finances, du Commerce et de l'industrie et de diverses autres personnalités.