Après Ould Yengé, c’était au tour de Sélibaby, la capitale régionale du Guidimakha, d’accueillir, le samedi 2 Avril, Jemil Mansour et sa délégation en tournée politique dans cette wilaya-frontière avec le Mali et le Sénégal. C’est devant un public assez peu étoffé, surtout composé de femmes, de commerçants et de chalands venus des villages voisins, tous assez pressés de repartir, semblait-il, que le président de Tawassoul a déploré la situation de l’éducation, de la santé, de l’eau et le désenclavement d’Ould Yengé par rapport au reste de la région. « Le Guidimakha est en reste sur le plan du développement », a-t-il souligné, « alors que les dettes sont contractées au nom des populations et des demandes d’aides également ».

Avant d’aborder la question du moment – le troisième mandat présidentiel de Mohamed ould Abdel Aziz – et de demander, aux populations, de refuser toute révision de la Constitution, Jemil a promis que les députés et les sénateurs de sa formation se chargeront d’évoquer les problèmes auxquels sont confrontés les gens, en lieu et place de ceux qu’ils ont élus pour les représenter et qui ne les représentent manifestement pas.

Le moins qu’on puisse dire, cependant, est que Tawassoul a raté la mobilisation pour son meeting, en dépit des moyens de transport mis en place et de ce qu’il soit la première formation politique à se rendre au Guidimakha, après les déclarations des trois ministres du gouvernement Ould Hademine sur la possibilité de réviser la Constitution. Avec, au final, une question aussi simple que triviale : qui aura entendu, à Sélibaby, le message de Tawassoul ?

Amadou Bocar Ba

CP Guidimakha