Les résultats provisoires de la consultation référendaire organisée au Sénégal ce dimanche 20 mars 2016, se payent les colonnes de la presse de ce lundi.
Les premières tendances de ce référendum constitutionnel sont largement favorables au Oui, avec un avantage oscillant entre 55 et 60% des suffrages exprimés, avec cependant un faible taux de participation.
Le « Oui » gagne dans l’écrasante majorité des départements, à l’image de Dakar, le plus important bastion électoral du pays, en plus d’une grande valeur symbolique. Constat également valable dans les autres villes et départements tels Kaolack, Saint-Louis, M’Bour, Ziguinchor, Louga, Matam, Podor….
Ainsi, à quelques exceptions prés, tous les grands leaders ayant battu campagne pour le nom, ont mordu la poussière dans leur fief, à l’image de Khalifa Sall à Dakar, Aissata Tall Sall à Podor, Adoulaye Baldé à Ziguinchor. Toutefois, dans la populeuse ville de Touba, on note une large domination du « Non ».
Dans la bataille interne au Partis socialiste, les maires de Dakar (Khalifa Sall), Podor (Aissata Tall Sall) et Barthélemy Dias (édile de SICAP Mermoz- commune d’arrondissement de la capitale) se trouvent dans une très mauvaise posture, à tel point qu’une partie de la presse du lundi parle d’humiliation à leur sujet.
Dans ce naufrage des opposants ayant jeté leur dévolu sur le non pour « sanctionner » la renonciation du président Macky Sall à donner à la durée du mandat un effet rétroactif pour la rendre applicable au magistère de 2012-suite à un avis/décision du conseil constitutionnel, on note la résistance de M. Idrissa Seck, resté maître dans la commune de Thiès.
Cependant, son électorat s’est érodé et il pourrait perdre dans le département central, dont il occupe actuellement le fauteuil de président.
Après cette journée électorale, le président sénégalais a appelé les populations à se remettre au travail.
La révision constitutionnelle proposée au peuple sénégalais dimanche porte sur « la réduction du président de la République de 7 à 5 ans, la modernisation du rôle des partis politiques, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections, la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création d’un haut conseil des collectivités locales, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droit à un environnement saint, sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ».