Les magistrats de la Cour criminelle du tribunal régional de Sélibaby se sont penchés, ce 10 Mars, sur plusieurs dossiers, à l’occasion de la première session criminelle de l’année 2016. Au cours de l’audience présidée par le successeur de Chekroud ould Mohamed, le moins qu’on puisse dire est que les juges n’ont pas été cléments avec les accusés, dans des dossiers liés à la drogue, vol d’animaux, viol et autres atteintes aux mœurs.
Accusé de séquestration et de viol d’une mineure, dans la localité de Khabou à la frontière avec le Mali, Mounirou Ndiaye écope de dix ans de prison ferme et cent coups de fouet, peine assortie d’une amende et des frais de justice. Pour atteinte aux mœurs et harcèlement, un autre prévenu se voit servi de cinq ans de prison ferme et cent coups de fouet assortis d’amende. Pour adultère, deux autres prévenus prennent, chacun, un an de prison ferme et cent coups de fouet. Cinq ans de prison ferme, assortis d’amende, contre cinq prévenus dans une affaire de drogue dont la consommation et la commercialisation prennent une ampleur inquiétante dans cette wilaya fâcheusement réputée pour la porosité de ses postes de contrôle. Deux ans de prison avec sursis pour Idrissa Niang, originaire de Sagué Djeri (commune de Wompou), accusé de consommation de vin et autres drogues.
Arrêté en 2014, pour avoir dénoncé sa femme qui faisait travailler leur enfant chez des malfaiteurs avec qui elle était en collaboration, et placé, depuis, en détention préventive, Sambel Diao a été acquitté. Ses coaccusés écopent de deux ans de prison ferme, assortis de cent mille MRO d’amende et de frais de justice chacun.
L’auteur du crime de Leya, une localité malienne à la frontière avec la commune de Baediam, écope, lui, d’un an de prison ferme, pour homicide volontaire, avec cinq ans d’interdiction d’accès à ladite localité, après que la partie civile a accepté un arrangement, suite à une longue médiation avec les parents. Le seul mineur présent à l’audience et auteur d’un meurtre d’un autre mineur retourne, pour deux ans, au centre de rééducation de Nouakchott. Ceci également après que des parents sont parvenus à un accord et payé la diya à la partie civile.
Il importe de signaler qu’au cours de cette session criminelle les différents accusés ont été assistés ou défendus par un avocat et le coordinateur régional de l’AMDH au Guidimakha. Mais que de choses à dire au sujet de la traduction, en pulaar surtout !
Amadou Bocar Ba