Ce qui constituait une véritable énigme pour les familles des officiers exécutés le 26 mars 1981 (à la suite de la tentative avortée de coup d’Etat dix jours auparavant) est désormais résolu. Alors que l’Etat refusait jusqu’à présent de leur déterminer l’endroit où les leurs ont été enterrés, c’est tout à fait par hasard qu’un homme découvre un enclos à quelques kilomètres de la base militaire de Jreida où sont posées des stèles portant les noms des colonels Ahmed Salem Ould Sidi, Mohamed Ould Bah Ould Abdelkader et des lieutenants Niang Sala et Doudou Seck. Il avertit aussi des connaissances qui, à leur tour, saisissent les parents des disparus. Dont certains accourent sur les lieux pour se recueillir sur les tombes de leurs parents. Plusieurs questions restent cependant en suspens : Pourquoi les autorités militaires ont-ils caché pendant tout ce temps ces lieux de sépulture ? Ces militaires sont-ils réellement enterrés ici ou les a-t-on déplacés pour permettre à leurs familles d’y avoir accès ? S’ils sont enterrés ici, n’avaient-ils donc pas de stèles sinon on les aurait découverts depuis longtemps. Autant de questions que se posent des parents, soulagés d’avoir su enfin où reposent ces êtres chers, qui ont donné leur vie pour sauver le pays d’une dictature implacable.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !