Le financement du pont sur le fleuve Sénégal au point frontalier de Rosso est acquis et l’ouvrage devrait être finalisé au cours des prochaines années, selon le porte parole du Khalife Général des khadres (confrérie religieuse de la Mauritanie et du Sénégal), évoquant des «assurances » données par le président Macky Sall, cité mercredi par « Al Akhbar » une agence de presse privée mauritanienne.
Le nom Rosso désigne deux villes sur les rives droite et gauche du fleuve, situées respectivement à 200 kilomètres au Sud de Nouakchott et 350 kilomètres au Nord de Dakar.
Cette déclaration a été faite mardi soir au terme de la « ZIARA - pèlerinage annuel de Nimjatt (Sud de la Mauritanie) à l’occasion de laquelle plusieurs milliers de pèlerins sénégalais traversent le fleuve en dépit de certaines contraintes.
« Le président du Sénégal, Macky Sall, a conversé avec son homologue de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, et ils ont convenu de l’édification d’un pont frontalier sur le fleuve à Rosso, en vue de faciliter la traversée des disciples à l’occasion du pèlerinage annuel », selon cette haute personnalité religieuse.
Vieux projet, rappelle-t-on, l’érection d’un pont sur le fleuve Sénégal, a été à nouveau évoqué à l’occasion de la visite d’Etat du président Mohamed Ould Abdel Aziz au Sénégal en septembre 2013.
Le coût de réalisation de l’ouvrage, dont les études de base commanditées par la Banque Africaine de Développement (BAD) en 2008, n’a pas encore été officiellement communiqué.
Les prévisions techniques relatives aux caractéristiques portent « sur une longueur de 800 m entre les 2 berges du fleuve, avec une chaussée à 2 voies, 2 pistes cyclables pouvant assurer le trafic simultané de 2 convois de camions ».
Mais au-delà de l’importance du trafic journalier lié aux activités économiques quotidiennes des populations riveraines d’une zone à forte concentration humaine et du pèlerinage annuel de Nimjatt, le pont sur le fleuve à Rosso est considéré comme un maillon essentiel dans le processus d’intégration entre la Mauritanie et le Sénégal, et entre l’espace des Communautés Economiques Régionales (CER), CEDEAO et Maghreb, conformément à la vision dégagée par l’Union Africaine (UA)