L’émission de Sidi Ould Nemine avec la ministre de la Culture et de l’Artisanat, Mme Hindou Mint Ainina, deux heures de vœux pieux comme si elle était parfaitement étrangère à tout cela et, de généralités confuses, sans aucun intérêt.
Pas la moindre ébauche de solution pour les nombreux conflits qui existent entre le ministère et les différents acteurs culturels.
Une émission caractérisée par une grande opacité et un manque cruel de professionnalisme.
Elle énumère les insuffisances du ministère, dont on parle nous à longueur de temps de tous les temps à qui aimerait bien nous entendre. Ce n’était pas son rôle, ni ce qu’on attendait de la part de la ministre de la Culture. On espérait voir poindre des idées quelconques permettant l’espoir à nous autres acteurs culturels, que l’Etat se préoccupe peu ou prou de nos doléances. Et qu’il existe une visibilité, une stratégie pour cette culture foisonnante, ce levier économique qui peut être l’un des piliers de notre économie. Rien, strictement rien.
Alors que Sidi Ould Nemine essaye autant que faire se peut de lui extirper des explications par rapport à tous ces problèmes et autres conflits.
Impossible d’avoir des réponses claires et convaincantes, visiblement Mme Hindou Mint Ainina est dépassée par le poids du ministère. Elle patauge. Je comprends que si le journaliste avait imposé une cadence plus soutenue, cela aurait été indécent. A propos de l’union des musiciens qui commence à se disloquer Sidi Ould Nemine posa la question : « Ce groupe qui vient de quitter l’union des musiciens, la nouvelle a été reprise dans plusieurs sites, ne donne-t-il pas raison à ceux qui étaient contre ? » Elle répond sans sourciller: « quel groupe ? Je ne suis pas au courant. » Il insiste, elle rétorqua : ce sont juste les rumeurs de journalistes bien connues pour leur manque de fiabilité (les journalistes apprécieront). Et elle renchérit qu’elle ne perdra pas le temps pour les démentir, que le jeu ne vaut pas la chandelle.
Je suis littéralement sidérée. Ce groupe s’est retiré de l’union des musiciens avec une déclaration fracassante durant sa conférence de presse et qui plus est dans plusieurs sites.
Mme Hindou Mint Ainina elle-même l’a convoqué dans son bureau le vendredi 08 janvier 2016 dans la matinée. Elle a eu une longue discussion avec ledit groupe à propos de la stratégie qu’ils veulent mettre en place afin de provoquer un ajustement voire la dissolution du bureau de l’Union. Et elle sait de surcroît, ce qu’ignore Sidi Ould Nemine, la profonde déchirure qui sévit parmi ceux qui sont encore dans ce bureau qui s’est scindé en deux groupes.
Le président, qui veut destituer son secrétaire général et qui ne lésine sur rien, et un secrétaire général non moins virulent prêt à toutes les alliances afin d’exclure son président.
Une véritable fournaise dans le bureau de la fameuse « union des musiciens » que la ministre de la Culture nous avait imposée. Et elle feint d’ignorer tout cela, c’est incroyable.
Aux questions que nous avons posées Ahmed Ould Abba et moi, la seule réponse qu’elle a pu donner, c’est insinuer que nous avions les ambitions de diriger l’union et surtout pour les subventions. Affligeant. Mme Hindou Mint Ainina, ministre de la Culture sait mieux que n’importe qui qu’ Ahmed Ould Abba et moi avons exprimé haut et fort notre refus catégorique quant à la présidence de cette union. Nous pouvons tout de même nourrir d’autres ambitions.
Nous sommes juste issus de cette communauté orpheline et nous sommes dans notre droit, mieux encore notre devoir de défendre ses intérêts. Nous ne dirons jamais assez que l’Institut de musique jusqu’à sa mort a été livré à des incompétents et que l’union des musiciens aujourd’hui est dans la même léthargie.
Inadmissible de faire passer sous silence nos inquiétudes quant au sort réservé à l l’Institut National des Beaux Arts, qui vient d’être créé sur les cendres d’un institut de musique qui a symbolisé six années durant, la gabegie, la mauvaise gestion et l’insouciance caractérisée de la tutelle.
A ce jour, la ministre de la Culture continue à se noyer sous le poids d’une gestion chaotique des conflits qu’elle a provoqués, et devant lesquels elle est on ne peut plus désarmée. Ces facteurs conjugués font que de toute l’histoire mouvementée du ministère de la Culture et de ses partenaires, jamais un(e) ministre n’a suscité autant d’oppositions, jamais.
http://minthembare.mondoblog.org/2016/01/17/les-voeux-pieux-de-la-ministre/