Ce qui est beau est beau. Ce qui suppose que ce qui ne l’est pas ne l’est pas. C’est évident. Tellement évident. Les Arabes ont quelque chose pour dire ça : Clarifier ce qui est clair le rend flou. Complètement flou. Comme disent certains de mes lecteurs : Du charabia, du n’importe quoi, du délire. En fait, c’est ça. Ils ont raison après tout. Quoi faire d’autre que de raconter n’importe quoi. En tout cas pour une fois au moins, tous les Mauritaniens sont d’accord sur une chose. Opposition. Majorité. Syndicats. Société civile. Que le nouvel aéroport de Nouakchott est aux normes internationales. Que ce qui est beau est beau. Pourquoi alors ne pas faire le dialogue dans son salon d’honneur ? Les petites réserves comme : Hé attendons encore de voir si les travaux ne sont pas que de la pacotille. Regardez les goudrons. Ce n’est que des nids de poules et des crevasses ou à la limite de gros trous pleins de morceaux de goudron fissuré. Ou, le problème c’est pas que l’aéroport soit aux normes. L’histoire, c’est dans la nature des contrats et leurs adjudicataires. La capacité. Juste 15%. Tout le reste attendra encore longtemps. Et comme cela, le président qui est le maître d’œuvre du nouvel aéroport devient du coup comme l’imam des autres. Astaghfiroullah. Debout. Astaghfiroullah. Assis. Astaghfiroullah. Roule par terre. Ou dans les jardins présidentiels. Juste vers la porte qui ouvre sur la BCM. C’est toujours bien de voir la BCM. Pour s’assurer quelle est encore bien là. Une banque a bien une tête, un tronc et des membres. Ça peut bien marcher si elle décide un jour. Aller quelque part. On ne sait où. Vers le Maroc ou le Sénégal. Ou même les Etats-Unis. Merci Monsieur le président pour les goudrons. Pour l’aéroport. Pour la belle coiffure des petits arbustes de la présidence. Pour les chars. Pour les voitures. Pour les rangers de toutes les unités militaires qui ont défilé et leurs impeccables tenues. Pour les quatre avions. Pour les motos. Pour les gants blancs. Merci Excellence pour l’ingénieuse idée de commémorer le cinquante cinquième à Nouadhibou. Comme ça les ministres et les troubadours dégusteront directement le poisson de cette ville. C’est un peu ce qu’on appelle : Coupe de sa lèvre et fait lui avaler. Ce n’est qu’en Afrique. Avant de continuer : Il fait chaud en Afrique, je vais aller en Côte d’Ivoire disait quelqu’un. La Mauritanie est de l’Afrique. Je crois. Ce n’est qu’ici où on remercie les gouvernements pour avoir réalisé une école. Un point de santé. Fait un forage. Bitumer une route. Ce n’est qu’ici qu’on remercie les gouvernements d’avoir dépensé l’argent public pour entreprendre des actions publiques. Mais, c’est bien l’argent. C’est la clé. D’ailleurs, les guerres, les élections, les dialogues sociaux et politiques, le football, la FIFA, la CAF, tout. DAECH. AQMI. BOKO HARAM. Ku Klux Klan. Ben Laden. Ben Gourion. Les coups d’état. Tout ça. La COP 21. Finalement, c’est l’argent. Rien d’autre. Approfondissez l’analyse. L’argent sort la tête. Si du temps d’Emmanuel Kant, l’habitude guidait le monde. Maintenant, c’est l’argent qui guide le monde. Un président est un humain. Il est faillible. Parfois, il peut faire des (bon) erreurs ou bêtises ou bavures (prenez ce que ça peut aller avec président) et laisser l’autre comme dit Jean Miché Kankan. Mais pourquoi en faire un gros problème. Il ya les humeurs qui fluctuent. Il ya les coups de tête. Il ya les réactions. Prenez l’un, laissez l’autre. Le 6 août 2008. C’était une réaction. Le 28 novembre 2015 dernier à Nouadhibou pour cette histoire d’arrêt de match, c’était le temps qui a fait fluctuer l’humeur…massacrante du président. Entre quatre vingt dix minutes et cinq ans ? Qui vole un œuf volera un bœuf. Qui a pu arrêter un processus démocratique peut arrêter 27 minutes d’un matche de football. La FIFA est incluse dans la communauté internationale. C’est pas le président. C’est la FFRIM. N’affolez pas vos têtes comme disent les junkies. Salut.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».