A l’initiative du Syndicat national des journalistes, de l’Ordre national des avocats et d’autres acteurs de la société civilemauritanienne, une marche politiquement inclusive a été proposée, en solidarité avec les habitants de Gaza, victimes d’une répression féroce et soumis à d’incessantsbombardements aériens, maritimes et terrestres. Il est normal que tout le spectre politique national mauritanien réponde positivement à l’appel de la conscience et de la solidarité, et qu’il s’empresse de dépasser les clivages étroits, dès lors qu’il s’agit de la cause palestinienne et du soutien à nos frères en grande détresse.
Nul besoin de rappeler ou d’expliquer le courage des attitudes et la pertinence des principes qui ont caractérisé l’action du président de la république, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, en faveur de la Palestine, loin de la surenchère stérile, des manœuvres occultes et de l’instrumentalisation médiatique et politique. Des attitudes et des principes qui ont été défendus, au cours des années soixante-dix, par Feu MokhtarOuld Daddah, fondateur de l’Etat mauritanien.
A l’Union pour la République, nous avons accueilli favorablement l’idée de la marche inclusive, proposée par la société civile mauritanienne et avons exprimé notre entière disponibilité pour tout mettre en œuvre en vue d’organiser un large rassemblement spontané, avec comme dénominateur commun la sincérité des sentiments et le soutien résolu à nos frères. L’UPR a avancé des propositions susceptibles de transcender les combines politico-médiatiques stériles et d’atteindre l’objectif noble d’apporter un appui matériel et diplomatique concret à nos frères à Gaza; dans cet ordre d’idée, l’UPR a proposé la constitution d’une délégation représentative de tout le spectre politique et des acteurs de la société civile, en vue d’obtenir une audience auprès du Président de la république et de présenter à son excellence les propositions pratiques et consensuelles que nous voulons voir réalisées sur les scènes arabe et internationale, sachant qu’il était opportun de tirer profit de la présidence mauritanienne de l’Union africaine et de l’important agenda des rencontres diplomatiques du président de la république. L’UPR a souhaité que le Croissant rouge mauritanien se charge de l’acheminement et de la distribution des aides collectés par les partis politiques et la société civile, au profit des victimes des inondations de Mbout, et ce pour éviter toute instrumentalisation politique de l’opération. Mais les partis affiliés au FNDU ont vite recouvré leurs réflexes habituels et préféré céder à la tentation de la surenchère et de la fuite en avant -quelques heures seulement avant l’heure prévue pour le lancement de la marche unitaire et au moment où de nouvellesconsignes au sujet de la question des slogans ne pouvaient plus être convenablement répercutées sur le terrain- ; ils ont volontairement fomenté une opération de perturbation de la marche et ont décidé de la boycotter, avançant des arguments fallacieux. En effet, comment peut-on justifier qu’un militant d’un parti politique soit empêché de porter un drapeau ou une banderole au logo de son parti, au cours d’une manifestation publique autorisée? Bien au contraire, il aurait été politiquement plus significatif que chaque parti apportât ses couleurs, dans une ambiance de tolérance, de respect mutuel, d’engagement assumé et de consensus national. Peut-il y avoir «spectre» sans couleurs différentes? L’UPR ne s’est pas opposé, bien au contraire, à ce qu’un parti apporte ses supports médiatiques et scande ses mots d’ordre; un petit groupuscule fanatisé et véhément a d’ailleurs scandé, au cours de toute la manifestation, des propos désobligeants à l’endroit des militants de la majorité présidentielle, sans conséquence aucune. Etait-ce l’objectif ultime de cette marche, pour certains? Le FNDU, en agissant ainsi, porte l’entière responsabilité politique et morale, de la tenue de cette marche en dehors du canevas convenu d’un commun accord.
Le boycott, par le FNDU, de la marche pour Gaza, s’ajoute àson boycott du dialogue politique de 2010, au boycott des élections législatives et municipales de 2013 et au boycott du dernier scrutin présidentiel, en confirmation d’une posture politique adoptée par des segments de l’Opposition mauritanienne, et sur laquelle ces segments parient médiatiquement et politiquement.
L’UPR réitère sa disponibilité totale à appuyer et à participer à toute initiative proposée par une partie nationale, en faveur de la défense des intérêts vitaux de la Mauritanie, de soutien à la cause palestinienne ou à toute autre action pertinente.