La piste d'un accident lié notamment aux mauvaises conditions météorologiques semble privilégiée vendredi par les autorités françaises, quelques heures après que l'épave de l'avion Air Algérie a été localisée au Mali.
L'appareil avait disparu jeudi matin tôt avec 116 personnes à bord, dont 51 Français, alors qu'il se rendait du Burkina Faso en Algérie.
"Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques mais aucune hypothèse ne peut être écartée", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sur RTL, estimant que la piste d'une explosion en vol n'était pas "la plus probable".
Cette piste a également été écartée par le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, qui a indiqué que la zone de l'impact et les débris semblaient "concentrés".
"La réalité météorologique semble être l'un des éléments explicatifs", a-t-il dit sur i>Télé, balayant l'hypothèse d'une attaque au sol et privilégiant une succession d'événements, notamment techniques et météorologiques.
"Il ne faut exclure aucune piste mais (...) selon les circonstances, des témoignages, je disais l'odeur de kérosène, le positionnement des débris, ce sont autant d'indications qui permettront de privilégier une piste, je pense, rapidement", a-t-il dit sur France 2.
Le contact avec le vol AH5017 a été perdu vers 01h55 GMT jeudi, moins d'une heure après son décollage. Le pilote venait de demander à modifier sa route en raison du mauvais temps, ont indiqué les autorités régionales de l'aviation.
Dans la nuit, l'épave a été localisée au Mali, dans une zone comprise entre Gossi et la frontière du Burkina Faso, grâce à une reconnaissance effectuée par un drone de l'armée française puis par deux équipes héliportées, a dit Frédéric Cuvillier.
Une colonne au sol d'une centaine de soldats et d'une trentaine de véhicules de la force française "Barkhane" se dirige vers la zone pour la sécuriser, a-t-il précisé.
Une réunion de crise se tient vendredi matin à l'Elysée, autour de François Hollande, le Premier ministre, Manuel Valls, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, Bernard Cazeneuve et Frédéric Cuvillier.
(Chine Labbé et Mark John, édité par Marc Joanny)
(Reuters)