Trois activistes de l’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) Samba Camara, Boubacar et Alioune Ould Mohamed Ould Bilal arrêtés il ya une semaine et relâchés ont été de nouveau ré-arrêtés sur ordre du procureur. Les trois activistes sont au commissariat de police d’Aleg depuis quarante huit heures. Un groupe de policiers armés de fusils est venu les chercher à la maison de Birame Ould Dah. Selon l’un d’eux, cette incursion impromptue a d’ailleurs fait peur à toute la famille (épouse et enfants) du président emprisonné depuis un an à la prison d’Aleg. Les trois jeunes arrêtés se préparaient justement à aller à Rosso pour assister à la célébration de l’An I de l’emprisonnement de Biram Ould Dah. A l’origine de l’incarcération des jeunes, une réunion que le wali du Brakna a organisée pour échanger avec les jeunes et les activistes de la société civile. Selon l’un des jeunes, le wali n’a pas voulu leur donner la parole. L’un d’eux a alors décidé de parler sans la permission du wali. Alors, il a été conduit sur ordre de celui-ci au commissariat où ses deux amis l’ont rejoint. Normalement, les jeunes doivent être transférés au tribunal ou de nouveau relaxés. En attendant, un groupe de leurs amis anime de petits sit in improvisés devant le commissariat au cours desquels toute la philosophie de leur mouvement est déroulée. C’est encore une preuve déclare l’un d’eux que : « C’est un système d’injustice envers les Harratines. La preuve. Pour avoir pris la parole sans l’avis d’un wali raciste, voilà que des fils d’esclaves risquent la prison. Alors que les autres font tout sans être inquiétés. Aziz devrait arrêter son fils qui a tué ou failli tuer une personne ».
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !