Diverses sources concordantes en provenance de cette zone de M'Bagne signalent, depuis quelques jours une présence massive d’oiseaux granivores. Cette invasion est d’autant plus inquiétante que ces mange-mils sont arrivés dans le département au moment où les cultures du Diery et des périmètres maraîchers atteignent presque la maturité. Certains villages ont même commencé à goûter le nouveau petit mil. Aussitôt arrivés, signalent nos sources, les oiseaux granivores se sont mis à construire leurs nids, et ne vont donc pas tarder à se reproduire. L’installation de ces ennemis des paysans est rendu favorable ici parce que la zone est très arborée. Face à cette invasion devenue presque endémique – chaque année, qu’il pleuve ou pas les oiseaux granivores infestent cette zone généralement en fin septembre, les paysans des villages d’Abdallah Diery, Garalol, Thilla, Sorimalé, M’Botto, Haimedatt, Bahé, Ferrallah… s’inquiètent dans la mesure où la tenue des cultures est bonne et les récoltes prometteuses, ce qui ne s’est pas produit depuis bien longtemps. Et pour combattre ces ennemis des cultures qui peuvent annihiler leurs espoirs, les paysans recourent généralement à la fronde, à la battue pour détruire les nids. Les services techniques du ministère de l’agriculture ont jusqu’ici brillé par leur absence. En effet, il leur est interdit, depuis 1989 d’utiliser des dynamites pour détruire les dortoirs des oiseaux. Pourtant, il existe bien d’autres moyens de combattre ces granivores.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.