Mendicité : comment mettre fin à ce commerce de la misère ?

17 July, 2014 - 15:49

Le fléau de la mendicité gagne, chaque jour que Dieu, fait du terrain.  Il suffit de  faire un petit tour dans  la ville, s’arrêter aux grands carrefours  de la capitale pour constater  le développement  fulgurant de ce fléau. Des grappes humaines s’accrochent aux voitures  qui ralentissement aux feux, d’autres, au péril de leur vie, occupent  le bitume pour tendre la main aux passants. D’autres investissent  même les bureaux de l'administration et d’autres institutions. Outre les petits talibés- apprenants du Coran, on y trouve des handicapés, des enfants, des  hommes et femmes  souvent valides, des enfants sur le dos ou tenus par la main. Cette  dernière  catégorie  est devenue très importante depuis quelques années.  Et depuis l’an passé sont venus d’ajouter aux mauritaniens  et certainement d’autres  étrangers,  les  immigrés syriens  chassés de leur pays  par un conflit armé  et ayant atterri  en Mauritanie, pour trouver la paix d’abord,  l’eau et le pain ensuite.   Pourquoi ce regain d’intérêt  pour la mendicité chez nous? Peut-être parce que le métier est lucratif et  reposant : tendre  la main pour  quelques jetons  voire quelques billets de généreux  passants.   Ou parce que les conditions de vie sont devenues  trop difficiles dans cette république  rectifiée depuis 2008. Le président des pauvres n’a pas réussi à endiguer cette épidémie  de notre pays. Reconnaissons-le, la tâche n’est pas du tout simple.

 

 

Mais face à ce drame humain, les pouvoirs publics, s’ils n’ont pas totalement démissionné, demeurent très passifs. Les tentatives de prendre  les  mendiants en charge, dans des centres d’accueil  avec  quelques émoluments mensuels ont vite échoué. Les responsables de ce programme ont souvent confondu leurs poches et les mains tendues des mendiants qu’on ramassait pour les parquer dans les centres du commissariat aux droits de l’homme et à la lutte contre la pauvreté.  Aujourd’hui, l’urgence s’impose de  repenser la stratégie jusqu’ici  mise en  place  pour endiguer ce fléau. Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté date déjà de 13 ans, non ?