« Sur la tête » de la plus grande délégation de l’histoire du pays, Mohamed Ould Abdel Aziz, après avoir congédié les émissaires de la CUPAD qui cherchaient un report du dialogue, est depuis trois jours en Chine où il passera une semaine. En plus de son épouse Marième Mint Ahmed alias Tekeiber et d’un important staff venu de plusieurs ministères, il ya aussi un groupe d’hommes d’affaires d’investisseurs nationaux et autres petits troubadours et hommes et femmes influents, amis ou proches de celui-là ou de celui-ci. Officiellement, le président répond ainsi à une invitation de son homologue chinois. Selon des sources proches de la délégation, un accord aurait été signé avec la Chine pour l’édification d’infrastructures qui permettraient le cas échéant d’évacuer les eaux de pluie qui rendent Nouakchott comme une grande mare à crapauds à chaque pluie. Le président a assisté à l’ouverture de la foire Chine/Pays arabes en compagnie des présidents de Jordanie et des îles Comores comme seuls représentants de l’espace arabe. Les trois ont été reçus à la foire par un simple vice-ministre du commerce. C’est tout sauf proportionnel. Feu Thomas Sankara appelait cela une forme de néocolonialisme qui consiste à faire accueillir les plus grands responsables africains en visite officielle dans les grands pays par des fonctionnaires de seconde classe. Et de leur faire honneur ensuite de les recevoir suivant un protocole indigne d’un vis-à-vis.