Le ministre mauritanien des affaires étrangères, Ahmed Ould Teguedi continue à sillonner le monde pour distribuer les invitations aux présidents et personnalités que Mohamed Ould Abdel Aziz voudrait faire assister à son investiture prévue le deux août prochain. Invités, les présidents Sissi d’Egypte, Moncef Marzouki de Tunisie, Bouteflika d’Algérie et le roi Mohamed VI du Maroc viendraient-ils à Nouakchott ? Si l'arrivée de Marzouki est donnée pour sûre, le président tunisien n'étant pas particulièrement chargé, les trois autres le sont beaucoup plus pour des raisons très évidentes. Exactement comme les moutons de l’autre. «Bouteflika ne voyage pas ». Mohamed VI : «La Mauritanie ne le porte pas » et en plus il est fâché. Sissi : « Ne peut pas confier sa tête à la Mauritanie ». Mais Aziz semble avoir fait un oubli de taille. Une invitation à Bachar qui vient de faire son investiture pour un troisième mandat de sept ans ne serait pas de trop. Du côté africain, les présidents du Sénégal, du Mali, du Burkina, du Niger et même de la Gambie seraient certainement là le jour de l’investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz pour son dernier mandat ou du moins pour être prudent pour un deuxième mandat.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».