Le Palais des Congrès de Nouakchott a abrité le coup d’envoi des rencontres consultatives préliminaires à un dialogue national inclusif lundi.
La cérémonie d’ouverture de cette manifestation a été présidée par le premier Ministre, Yahya Ould Hademine.
Prennent part à ces journées des partis politiques, des organisations de la société civile, des centrales syndicales et des personnalités indépendantes.
Dans son allocution d’ouverture, le premier Ministre mauritanien a exposé les vertus «d’un dialogue national inclusif bâti sur un référentiel consensuel et des constantes nationales de nature à préserver le pays des tempêtes violentes qui ont secoué et continuent de secouer ailleurs des États qui paraissent solides et bien structurés ». Il a par la suite invité « les élites politiques, économiques, sociales, culturelles et les centrales syndicales à une concertation sincère dans la perspective d’un partenariat pour gérer les affaires publiques et poser les jalons d’un avenir prospère».
Pour sa part, Boydiel Ould Houmeid, député, président du parti El WIAM et président en exercice de la Convention Unie pour une Alternance Pacifique et Démocratie (CUPAD)-une coalition de l’opposition dite modérée- a présenté le dialogue comme unique voie pour faire face aux défis qui interpellent la Mauritanie. Il cependant demandé un report des débats sur le fond en vue de poursuivre les contacts avec toutes les parties pour arriver « à un dialogue véritablement inclusif ».
Quant au Président de l’Union Pour la République (UPR)-principal parti de la majorité, maître Sidi Mohamed Ould Maham, il a rappelé « les nombreux progrès accomplis par la Mauritanie dans le domaine de la construction de l’Etat de droit, de la promotion des libertés collectives et individuelles (notamment le domaine de la presse) et la sécurisation du territoire national contre les attaques terroristes, sous le règne du président Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Il a par la suite exprimé la détermination de la majorité « à créer les conditions d’un dialogue national inclusif et sincère ».
Ces rencontres sont boycottées par le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), un collectif de 17 partis politiques, plusieurs organisations de la société civile, des centrales syndicales et personnalités indépendantes.
Celui-ci rejette une initiative dont le pouvoir est l’unique acteur « qui connait la motivation, l’agenda et les objectifs ».
En cette journée inaugurale, le Centre International des Conférences de Nouakchott (CICN) a été pris d’assaut par un nombreux public, donnant à l’événement les allures d’un rassemblement de l’UPR.
Ainsi, on s’interroge sur l’intelligence et le sens politique dont devraient faire preuve les organisateurs pour corriger cette image partisane et donner une dimension véritablement nationale à cette nouvelle initiative.