La Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) relève des dérives dans le traitement et la diffusion de l’information, en violation des règles déontologiques et professionnelles, et réitère sa détermination à faire respecter la réglementation dans ce domaine, à travers une déclaration rendue publique mardi.
Dans un monitoring, la HAPA note et désapprouve l’attitude « de nombreux médias qui ne cessent d’enfreindre les dispositions légales et les règles de l’éthique professionnelle, en ignorant les textes fondateurs de la liberté de la presse.
Ces médias qui n’arrivent pas à prendre conscience des enjeux de la liberté de la presse et son impact sur l’intérêt et l’ordre public, publient fréquemment des informations avant d’en vérifier la fiabilité.
Souvent, la paix civile, la cohésion nationale et la dignité humaine sont mises en péril par certains journalistes qui n’arrivent pas à concilier le couple liberté/responsabilité ».
Ainsi, plusieurs médias (dont la déclaration ne précise pas les noms) "sont accusés de relayer la rumeur et d’en faire une source fiable de l’information, avec des journalistes incapables de faire la distinction entre vie privée et vie publique ".
Résultats de ce comportement professionnellement condamnable, « des accusations sans preuves, la calomnie, la diffamation, l’outrage à la personne du chef de l’Etat et l’atteinte à l’honneur et à la dignité des membres de sa famille, devenues monnaies courantes ».
La censure, rappelle-t-on, a été abolie en Mauritanie en 2006.
Depuis quelques années, le développement des Nouvelles Technologies entraîne une multiplication des organes électroniques, alliés à l’avènement d’une dizaine de chaînes de radios et de télévisions privées.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !