AFCF, la CLTM et SOS Esclaves exigent l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elles qualifient de scandale portant sur la traite des femmes mauritaniennes en Arabie Saoudite afin de situer les responsabilités et punir les auteurs de ces « pratiques ignobles ». Cette déclaration a été faite au cours d’un point de presse tenu, ce mardi midi à l’hôtel Chinguetti Palace sis Medina III.
Au cours de cette rencontre avec la presse, Samaory Ould Beye, secretaire Général de la CLTM, Boubacar Ould Messoaoud, président de SOS Esclaves, une représentante de l’AFCF et l’avocat chargé de défendre les victimes, sont revenus sur ce qu’ils ont qualifié de « scandale », de traite de personnes qui touchent essentiellement les femmes, filles harratines ou négro-africaines, emmenées en Arabie Saoudite dans des conditions obscures pour du travail alors qu’une fois sur place, elles se retrouvent « contraintes de se livrer à l’esclavage domestique, à la prostitution».
Aujourd’hui indiquent les intervenants, nombre d’entre elles sont encore prisonnières là-bas et souhaitent être rapatriées rapidement au pays. Certaines seraient mêmes malades.
Saisies par les parents de certaines victimes, ces organisations ont pris le dossier en main pour demander à l’Etat, par sa justice de tirer au clair cette affaire. « il y a un sérieux doute sur cette affaire », estime Ould Messaoud.
Pour sa part, Samory Ould Beye a dénoncé l’existence d’un réseau d’hommes et de femmes bénéficiant de complicité aussi bien à la police, au niveau de l’agence d’enrôlement et des connexions au niveau du pays hôte. Des hommes et des femmes qui établissent des passeports en l’absence des intéressées, et ne leur remettent les documents de voyage qu’à l’aéroport. Des femmes envoyées sans aucun contrat avec leur employeur. « C’est là un acte grave indique l’avocat parce qu’il s’agit de falsification de documents. »
Pour Ould Breye et Ould Messaoud, il y a des textes et conventions que la Mauritanie a signés ou ratifiés et qu’elle doit appliquer, faute de ternir son image.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !