Une vingtaine d’ONG parmi lesquelles les associations mauritanienne et malienne pour les droits de l’homme et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), condamnent la libération de Sidi Mohamed Ould Mohamed Bounama, dit Sanda Ould Bounama, ex-porte parole de l’organisation islamiste Ansar Eddine, par les autorités mauritaniennes, dans une déclaration rendue publique vendredi.
Ansar Eddine est l’un des groupuscules terroristes ayant occupé le Nord du Mali de mars 2012 à janvier 2014.
L’ex-porte parole du mouvement terroriste islamiste est visé par un mandat d’arrêt international émis sur la base de plaintes des victimes de graves crimes commis à Tombouctou pendant l’occupation djihadiste, selon les ONG.
Ce mandat d’arrêt « a été transmis à Interpol, qui en avait informé les autorités mauritaniennes », indique la déclaration.
« Cette libération est un nouveau coup dur et une énorme déception pour les victimes et pour les organisations de défense des droits humains. Si les enquêtes de la justice malienne avaient avancé, avec une coopération judiciaire et sécuritaire sous-régionale, Sanda Ould Bounama serait entrain d’être auditionné par le juge malien. Et c’est pour cela que nous avons déposé une plainte au nom de 33 victimes », écrit une ONG citant un avocat du barreau de Bamako.
Sacrée Mauritanie qui emprisonne les militants antiesclavagistes et se montre complaisante avec des présumés auteurs de crimes terroristes.