La troisième journée du festival des dattes de Tidjikja a démarré le dimanche matin par deux ateliers. Le premier portait sur la problématique de l’eau, le deuxième sur le développement du tourisme. Pour le premier, ce fut un véritable cri d’alarme. Il faut trouver l’eau, sinon c’est l’avenir de Tidjikja qui est compromis.
La ville de Tidjikja connaît de sérieux problèmes d’eau. L’oued, fondement économique de la ville en souffre énormément. Les habitants commencent à l’abandonner. C’est une préoccupation majeure de la ville parce que le manque d’eau potable et d’irrigation affecte non seulement les habitants mais aussi la production de dattes et de maraichage. A cause de ce manque d’eau, la production de cette denrée aura été catastrophique. La maigre exposition de la production en est une parfaite illustration.
Face à cette situation préoccupante, les organisateurs du festival ont proposé un atelier sur la problématique de l’eau. Une présentation assurée des mains de maitre par les techniciens de Ecodev. Dans leur présentation, les experts d’Ecodev ont d’abord dressé un état des lieux préoccupant avant ensuite d’inventorier les solutions préconisées pour régler définitivement le problème d’eau à Tidjikja. Pour cela, pensent les techniciens, il faut réaliser rapidement une étude sur le potentiel existant à Tidjikja ou dans ses environs ou ailleurs dans la région parce qu’il n'en n’existe pas jusqu’à présent, en dépit des projets et programmes qui ont écumé la région. Les participants, avec à leur tête le maire de Tidjikja ont tous adhéré à cette proposition. Tous ont demandé de serrer les coudes et arrêter des palabres au tour de cette question. Certains ont rappelé que lors du premier festival de Tidjikja, un atelier avait été consacré à la problématique de l’eau dans l’oued. D’importants bailleurs de fonds avaient exprimé leur intention d’accompagner la mairie pour trouver des solutions à ce problème. Les intervenants ont tous déploré ce manque et avancé quelques explications. Et à les entendre, l’absence ou la rareté de l’eau n’explique pas tout. La multiplication de forages tout au long de l’oued a contribué à assécher la nappe phréatique qui peine à se recharger grâce aux eaux de ruissellement
La fondation Mohamed Abdallahi Ould Zeine donne le ton
Face donc à l’urgence et pour aller très vite, sur instigation de l’homme d’affaires Mohamed Abdallahi Ould Ziene, les participants ont créé une commission de suivi du dossier. Sous la supervision du maire, la commission a pour mandat de proposer rapidement des solutions au problème. Elle recherchera des moyens auprès des bonnes volontés de la ville pour réaliser une étude sur le potentiel hydrique de la zone et la mise en œuvre de la solution préconisée. Trouver de l’eau dans les environs de Tidjikja, à défaut la faire venir de la Tamurt. Dans ce cadre, Mohamed Abdallahi Ould a annoncé que sa fondation qui œuvre pour la lutte contre le diabète s’engage à mettre les moyens pour la réalisation de l’étude en question. L’homme a demandé à ces concitoyens de cesser d’attendre tout de l’Etat, surtout en matière d’eau parce que partout, les mauritaniens réclament l’eau, comme il a invité les gens à une gestion rationnelle de l’eau disponible.
Le deuxième atelier a permis aux participants de connaître le potentiel touristique de la ville et les perspectives qu’il peut ouvrir. Pour ce faire, il a été demandé de réhabiliter la Ghadima avec les moyens traditionnels d’antan : banco, pierres et matériaux issus du palmier, préserver les nombreux manuscrits des bibliothèques traditionnelles, des lieux de mémoires pour attirer les touristes dans la Wilaya, de construire des sites d’accueil pour les visiteurs nationaux et étrangers. Pour en arriver là, une deuxième commission a été mise sur pieds pour faire une proposition.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !