« Nous allons organiser, le 2 août un meeting populaire à Sebkha, nous refusons le confinement entre quatre murs, ce n’est pas notre option », a déclaré le président des forces du changement, M. Samba Thiam, au cours d’un point de presse, organisé ce mardi au siège national des forces progressistes du changement (FPC), à Basra.
Le président Thiam est revenu sur le refus du ministère de l’intérieur qui n'a pas daigné répondre par oui ou non à la demande de légalisation formulée par les FPC depuis déjà neuf mois alors que la loi donne 2 mois pour étudier et mener des enquêtes nécessaires. Se fondant sur la loi sur les partis qui dit que cette demande est tout simplement « informative », les FPC se sont déclarées officiellement constituées en parti politique et entendent désormais mener pleinement et conformément à la loi leurs activités sur le terrain,en allant au contact des populations, a précisé Samba Thiam. Et c’est dans ce cadre qu’une demande d’autorisation ou d’information a été adressée au Hakem de Sebkha et au Wali de Nouakchott ouest. Tous deux ont refusé de réceptionner la lettre et de fournir des explications, révèle Samba Thiam. Et le président des FPC de s’interroger : nous sommes dans quel pays? Parce que tout simplement l’administration n’obéit qu’aux ordres du principe, non à la loi. Face à cette situation de « blocage », le président des FPC avertit : nous sommes déterminés à organiser ce meeting. En effet, s’il arrive à se tenir, ce meeting sera le premier test grandeur nature du parti sur le terrain.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le président des FPC a dénoncé la situation de « non droit » dont sont victimes les responsables d’IRA, maintenus en prison depuis des mois, sans jugement, ni relaxe. Samba Thiam a également dénoncé le meurtre, sous la torture de la police du citoyen Abderrahamne Diallo, le jour de la fête et a exigé une enquête indépendante. Le président des FPC a enfin évoqué le cas des femmes de Thiambène victimes des travers de la réforme foncière et « libérées en catimini ». On en peut pas évacuer d’un trait cette loi, il faut la dénoncer vigoureusement. Et Samba Thiam de s'étonner: la Mauritanie qui ratifie des lois continue en même temps à les violer.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !