Des militants et sympathisants de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), ont manifesté jeudi devant l’assemblée nationale, pour apporter une contribution à un débat parlementaire en prélude au vote d’un projet de loi remplaçant une loi incriminant et réprimant les pratiques esclavagistes, adoptée en 2007.
Avant le vote du nouveau texte, l’ONG antiesclavagiste entend « apporter une contribution constructive au débat parlementaire en appui au travail du gouvernement et à celui des députés » et sensibiliser les populations sur les lois qui seront votées.
Ainsi, IRA réclame des amendements sur la définition du concept de réparation « qui a plusieurs formes conformément aux principes fondamentaux et directives des Nations Unies (ONU), organisation dont la Mauritanie est membre ».
Le principe de la réparation en faveur des victimes de l’esclavage a été adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) le 16 décembre 2005.
Les amendements proposent également l’organisation d’une journée nationale qui doit répondre « à un idéal de préservation de la mémoire collective et prendre la forme d’une condamnation unanime des pratiques esclavagistes par la société mauritanienne dans toute sa diversité et illustrer la détermination collective à combattre le phénomène ».
Les amendements proposés par l’ONG insistent également sur une définition claire des concepts clés basés « sur la terminologie des conventions internationales, pour permettre au juge d’appliquer facilement la loi à plusieurs situations ».
La Mauritanie met actuellement en œuvre une feuille de route pour l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles, élaborée en collaboration avec le rapporteur des Nations sur les formes contemporaines de cette pratique.
Mais ce sujet reste au centre d’une vive polémique entre les autorités et les ONG, qui doutent de la bonne foi du gouvernement en dépit de l’adoption de plusieurs lois.
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