Le président nouvellement élu pour un second mandat, Mohamed Ould Abdel Aziz a dépêché son ministre des affaires étrangères pour aller distribuer des invitations à ses pairs, surtout arabes, pour venir assister à son investiture prévue le 2 août 2014. Ainsi, le président égyptien, l’ancien général Sissi, reconverti en politique après avoir renversé Morsi et s’est fait élire, aurait décliné l’invitation de venir à Nouakchott. Officiellement son agenda ne lui permettrait pas de pouvoir venir participer aux festivités de l’investiture de son «collègue». Officieusement, les autorités égyptiennes ne seraient pas prêtes à envoyer leur président dans un pays où la sécurité est si fragile. Dés l’annonce de la probable venue de Sissi en Mauritanie, certaines organisations hostiles à l’homme et à son pouvoir ont commencé à menacer de sortir dans la rue pour dénoncer et son coup d’état et les six mille frères musulmans qu’il a assassinés. Le roi Mohamed VI a reçu lui aussi une invitation remise à Rabat par le ministre mauritanien des affaires étrangères. Viendra ou ne viendra pas? La froideur des relations entre le Maroc et la Mauritanie plaide en faveur de la seconde hypothèse. Selon certains milieux proches du pouvoir, les rapports entre le Royaume chérifien et la Mauritanie commencent à se réchauffer. La venue du roi le 2août prochain à Nouakchott constituerait une preuve formelle. En tout cas depuis septembre 2001, le roi du Maroc ne s’est jamais rendu chez son voisin mauritanien. Les présidents Macky Sall, Ibrahima Boubakar Keita, Blaise Compaoré seraient attendus à Nouakchott pour participer aux festivités d’investiture du président réélu Mohamed Ould Abdel Aziz. D’autres présidents africains et personnalités internationales pourraient aussi venir à l’occasion de cette investiture.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».