De sources gouvernementales, le président Mohamed Ould Abdel Aziz pourrait procéder dans les plus brefs délais à un grand chambardement au sein du ministère de l’habitat. Des changements qui feraient suite au rapport que l’Inspection Générale de l’Etat lui a remis après un travail de dix mois dans le département de l’habitat. De hauts fonctionnaires impliqués dans de vastes opérations de gabegie seraient, selon les indiscrétions de certains proches des cercles du pouvoir, brutalement limogés voire poursuivis et emprisonnés. La rapidité avec laquelle le président a répondu à la suggestion de l’IGE de démettre le ministre Ismail Ould Sadegh quelques mois seulement après lui avoir confié le secteur est un indice de cette volonté de sévir. Il est attendu que des son retour de la visite de Sélibabi, Mohamed Ould Abdel Aziz prendrait des mesures fortes dans ce département qui est devenu depuis plusieurs années déjà un véritable système où des réseaux de toutes sortes se permettent impunément d’exproprier des citoyens dans tous les quartiers de Nouakchott y compris les plus huppés. Les opérations de réhabilitation des quartiers précaires de Nouakchott, objet de tous les tapages médiatico-politiques se sont avérées finalement un véritable fiasco qui a juste permis à des groupes et lobbies complices de certains responsables et services du ministères de l’habitat de « blanchir » la terre pour s’enrichir. Pour refaire de l’ordre dans ce département, Ould Abdel Aziz y a envoyé Sidi Ould Zein que certains considèrent comme un homme fort capable de prendre les mesures adéquates afin de rétablir l’autorité de l’Etat durement mise à mal par un groupe composite (commissionnaires, hommes d’affaires et fonctionnaires du ministère) de mafiosi indélicats.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?