Le Forum National des Organisations de Droits Humains (FONADH) « exige la libération et sans conditions » d’une vingtaine de ressortissants du village de Thiambène (32 kilomètres à l’Est de Rosso), ainsi qu’un règlement juste et équitable de tous les conflits fonciers dans la vallée du fleuve Sénégal à travers une déclaration rendue publique vendredi soir.
Ces villageois ont été arrêtés lundi dernier dans le cadre d’un conflit les opposant à une dame étrangère à leur localité, mais qui aurait bénéficié d’un titre de propriété décerné par les autorités administratives sur les terres de leurs ancêtres.
Il s’agit notamment d’une plantation de manguiers perdue par ces populations suite à leur déportation vers le Sénégal dans la foulée des troubles intercommunautaires d’avril 1989.
Le FONADH « exprime une vive inquiétude face au développement de ces conflits inter-communautaires récurrents et fustige l’attitude irresponsable des autorités administratives et sécuritaires régionales ».
Il lance un appel « à toute la communauté nationale pour un règlement juste et durable des différents fonciers dans la vallée du fleuve Sénégal ».
Le collectif rappelle que depuis le retour de prés de 25.000 ex réfugiés du Sénégal et leur installation des sites le long du fleuve, la question de la restitution des terres reste entière.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !