Des experts chinois ont entamé, le mercredi 22 Avril, une mission d'évaluation de l'Office du Complexe Olympique (OCO), en délabrement avancé depuis quelques années. Symbole de l'amitié mauritano-chinoise, l'OCO, en dépit d'une durée de vie estimée, lors de sa conception en 1983, à cinquante ans, est dans un piteux état. Le poids des ans et la surexploitation aidant. La menace d’effondrement définitif se fait sentir jour après jour. A quelques semaines des rencontres internationales, la ministre a inscrit, dans ses priorités, la réhabilitation de ce bijou, en raison de sa mission stratégique auprès de la jeunesse. C’est dans cette optique que madame Coumba Ba avait réservé sa première grande sortie sur le terrain, le vendredi 13 Février, à l’OCO.
Les ingénieurs chinois dresseront un rapport à l'issue de leur mission. Réhabilitation du stade olympique ou édification d'une nouvelle enceinte ? En vue du verdict, la mission technique chinoise s'est informée sur la situation de la tribune, des salles omnisports, de la pelouse, du pourtour et des vestiaires. Il s’agit de la première suite à la réunion technique de Février dernier, entre madame Ba et monsieur Wu Dong, ambassadeur de Chine.
Les experts se sont entretenus avec le secrétaire général du ministère, M'Bareck ould Beyrouck, entouré du conseiller technique en charge des Sports, Ba Ali Gatta, du directeur de l'OCO, Ahmedou ould Bock, et du responsables des installations, Abdoul Kader Dieng. Le constat est alarmant. Les pylônes subissent de fortes rouillures, tout comme le tableau magnétique, désormais hors service. Il va falloir une enveloppe de 125 000 $ pour se doter d'un écran LED. Les barrières de sécurité de la tribune découverte ne tiennent plus. Tout mouvement de foule pourrait entraîner une catastrophe. Les risques d'effondrement sont très élevés, en raison de l'état de délabrement avancé des tribunes en proie à de fortes corrosions. Le béton s’effrite en maints endroits. C'est dire que l’architecture du stade est sérieusement menacée. Les 83 millions d'ouguiyas destinés à la gestion de l'OCO mais pratiquement engloutis par la masse salariale ne permettent pas d'engager des travaux de réhabilitation d'où la requête adressée à la partie chinoise, dans le cadre du renforcement de la coopération mauritano-chinoise, notamment dans les domaines de la réhabilitation et de la maintenance des infrastructures sportives, afin qu'elles répondent aux normes internationales.