Avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les organismes onusiens pour l’enfance (UNICEF) ; la Population et la Famille (UNFPA) et la Délégation de l’Union Européenne, le gouvernement mauritanien a lancé ce vendredi 17 avril 2015 sous le double parrainage du Président de la République et du Premier Ministre, les concertations nationales sur la jeunesse et les sports. Plus de 2000 jeunes sont conviés à la participation à ce conclave qui se déroule simultanément à Nouakchott et au niveau de l’ensemble des capitales régionales du pays. Placées sous le thème : « Responsabiliser les jeunes pour des changements qualitatifs », ces journées de réflexions ont pour objectif principal l’élaboration d’une stratégie nationale dans les domaines de la jeunesse et des sports pour la période 2015-2020.
Au Hodh Elgharbi, ils sont près d’une soixantaine de jeunes qui ont planché sur le document, après le rituel cérémonial de l’ouverture officielle par le Wali des travaux du conclave. Parmi les points que proposent la feuille de (dé) route, certains ont suscités des réserves au sein des participants comme l’enseignement de langues étrangères (Français et Anglais), la participation des jeunes filles aux activités sportives, la promotion de l’égalité de genre entendez égalité de sexe.
Scindés en plusieurs groupes de travail autour des thèmes que proposent le document de travail, les participants ont planché le premier jour sur du prêt à penser qui leur est soumis pour….réflexions et surtout pour validation. Il s’agit des six ateliers inscrits au programme des journées: L’Education, les TIC, l’Emploi et l’Entreprenariat ; Le sport les Loisirs et la Culture ; Le Civisme, la Paix, l’Education à la Démocratie, les Droits de l’Homme et le Genre ; La Gouvernance, l’Administration et la Réglementation ; la Protection des jeunes ; les Infrastructures et les Equipements.
Sans transition l’organisation de ces concertations nationales intervient quelques heures seulement après le report par le conseil des ministres du 16 avril du décret portant création du Haut Conseil de la Jeunesse et la mise sur pied d’une commission interministérielle chargée d’apporter les compléments nécessaires ! Y a-t-il une relation de causes à effets ?
En tout cas si les compléments demandés vont ressortir des assises de la jeunesse programmées en mai à Nouakchott et qui couronnent ces concertations régionales il y à lieu de penser à l’instrumentalisation politique de la jeunesse par un système avec l’appui de ses partenaires au développement. Dangereux amalgame.
Moustapha O/ Bechir