A en croire certaines confidences, le gouvernement envisagerait de convoquer le collège électoral pour le renouvellement des groupes A et B du sénat et dont les mandats sont arrivés à terme depuis quelques temps. Les partielles du sénat avaient été fixées le 14 mars dernier avant d’être reportées, le 4 février, à une date indéterminée. Ce report avait été considéré comme un geste d’ouverture en direction de l’opposition (FNDU) à laquelle le président de la République avait tendu la main depuis Chinguetti. Ceux qui avaient commencé à se réchauffer avaient vite rangé leur jogging.
Alors commencèrent les manœuvres et la confection des propositions. Le FNDU ayant mis beaucoup de temps à harmoniser la position de ses pôles finit par se mettre d’accord sur une réponse à l’offre de dialogue du pouvoir, laquelle proposition devrait être remise au pouvoir lors d’une rencontre reportée elle aussi sine die.
La question que tout le monde se pose est de savoir pourquoi le gouvernement a décidé, subitement de ressortir de ses tiroirs sa convocation du collège électoral qui pourrait intervenir lors du conseil ministre demain ou dans une semaine. Se faisant, le gouvernement mettrait la « pression » sur le FNDU qui lui a envoyé, selon ses proches, une délégation « pas du tout au niveau » pour les préliminaires. Même si la majorité des partis politiques du FNDU n’est pas intéressée par les sénatoriales, la réponse du pouvoir pourrait peut-être inciter le forum à revoir la composition de sa délégation.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?