Le ministre des finances Moktar Ould Diaye fait de plus parler de lui au ministère des finances qu’il dirige depuis deux à trois mois. C’est comme on dit le branle-bas dans un ministère où beaucoup de choses se passent dans l’opacité. Comme il a «réussi » à la direction générale des impôts, le jeune ministre veut restaurer un peu d’ordre dans ces écuries d’Augias. Les réseaux d’autrefois sont toujours opérationnels au niveau de toutes les directions. La détermination du ministre à bien faire ressemble parfois même à du zèle au point que les détails passent avant l’essentiel. A titre d’exemple, au temps de son prédécesseur, les primes des fonctionnaires comme celles de la craie, de direction, d’encadrement et de bilinguisme du ministère de l’éducation passaient systématiquement tous les trois mois avec les salaires du mois où elles sont dues. Or, par deux fois maintenant, un préjudiciable retard est accusé, occasionnant les revendications des ayant droits. Pour ce mois d’avril, certaine de ces primes (craie, bilinguisme et direction) ont fait l’objet d’un virement spécial deux semaines après celui des salaires. D’autres (les primes d’encadrement des inspecteurs) attendent encore on ne sait quoi. Pourtant, des centaines de millions d’ouguiyas ont été liquidés en heures supplémentaires à des milliers de fonctionnaires dont certains n’ont même pas normalement droit à leurs traitements. Selon les rumeurs, le retard des primes serait consécutif à une incompréhension entre les ministères de l’éducation et celui des finances sur la transparence des listes qui ont servi d’affecter les primes.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !