Sur tout l’axe menant aux confins de Yagref à quelques 90 kilomètres d’Atar, seuls deux postes de gendarmerie veillent. Les deux postes de police de l’entrée et de la sortie de la ville d’Akjoujt ne sont plus là. C’est, semble t-il, le cas de tous les postes de police à travers le pays. Complètement interdits. La raison ? Que des spéculations. En Mauritanie, on ne communique pas sur les mesures de ce genre. Entre le virage de Yagref et Choum, vers les 120 kilomètres, un seul poste de gendarmerie composé de deux à trois éléments. Directement vers Zouerate. Un immense désert de plus de deux cents kilomètres. Un océan de sable jusqu’à Touajil où le goudron commence jusqu’à la ville minière (90 km de tronçon). Puis rien jusqu’à Bir Moghrein à plus de 300 kilomètres où une brigade de gendarmerie régule les entrées et les sorties. De là, aucune présence ni de l’armée ni de la gendarmerie. Un véritable No Man’s Land jusqu’aux territoires du Polisario. Les nombreuses pistes témoignent d’un trafic florissant de tout : Drogue, armes, voitures….Contre cela, la Mauritanie ne semble pas trop faire attention. La preuve, sur les trente cinq points de passage disséminés dans le pays, seuls deux ou trois sont au Nord.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !