Selon des indiscrétions qui filtrent de la rencontre entre les employés de la SNIM, en grève depuis deux mois déjà et le puissant maire de Zouerate, Cheikh Ould Baya, les miniers pourrait avoir « grevé » pour rien. A en croire lesdites indiscrétions, les grévistes auraient accepté de suspendre leur mot de grève contre l’engagement du maire de garantir un payement de deux mois de salaire, la réintégration des travailleurs licenciés, et une hypothétique augmentation des salaires, parce que suspendue à l’augmentation du prix du fer sur le marché mondial. L’accord n’a pas été paraphé parce que les grévistes de Zouerate exigeraient qu’il implique leurs collègues de Nouadhibou qui ont débrayé pour les soutenir. C’est un obstacle franchissable grâce, semble-t-il, à la détermination du maire. Des négociations seraient ensuite ouvertes entre les parties pour le reste des doléances des travailleurs. Ce projet d’accord sent quelque peu de la silice puisqu'il ne semble pas garantir des règlements de compte une fois les travailleurs intégrés, ensuite, rien ne garantit que la SNIM respecterait scrupuleusement ses engagements qu’aurait négociés le tout puissant maire de Zouerate. Les directeurs de l’entreprise pourraient trouver n’importe quel prétexte pour se débarrasser des travailleurs qui ne leur « plaisent » pas. D’ailleurs on laisse entendre que certains délégués seraient aujourd’hui fortement contestés, ce qui pourrait être le résultat d’une opération de sape de la part de certains responsables politiques mais aussi de hauts cadres de l’entreprise.
Pendant que le tout puissant maire de Zouerate est en conclave avec les délégués des grévistes, le FNDU organise une grande marche de soutien à leur intention. Trop tard, ont trouvé certains.
Nos goudrons sont-ils solubles dans l’eau ? La question posée au milieu des années 80 par un chroniqueur dans un article publié par le quotidien Chaab, le seul qui existait à l’époque, et qui lui valut des déboires avec le pouvoir en place, est plus que jamais d’actualité.