Le ministre mauritanien des Affaires économiques et du développement, Sidi Ould Tah, devra, à compter du 9 avril 2015, prendre ses quartiers à Khartoum pour succéder à l'Algérien Abdel Aziz Khelef, qui occupait jusque-là le poste de directeur général de la Banque arabe pour le développement économique (Badea).Nouakchott qui a proposé sa candidature il y a plusieurs mois a reçu l’aval quasi unanime des pays membres actionnaires. Sur fond de lobbying.
Un économiste pur et dur aux manettes de la Badea. Selon des informations autorisées parvenues aux Afriques, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a carburé sur fond d'intenses manœuvres diplomatiques pour faire passer "lettre à la poste" la candidature du ministre Sidi Ould Tah au poste de directeur général de la Badea (Banque arabe pour le développement économique) que va quitter, début avril 2015, l'éminent haut fonctionnaire et économiste algérien Abdel Aziz Khelef, dont le mandat est arrivé à terme. Nouakchott a donc reçu l’aval unanime des pays membres actionnaires, a confié aux Afriques une source autorisée.
« Les Etats membres ont donné quitus irrévocable au président Ould Abdel Aziz. Tout est fin prêt pour la passation de service entre le directeur général sortant et son remplaçant », a commenté notre source. L'homme fort de Nouakchott n'a pas chômé, mettant à profit son carnet d'adresses de président en exercice de l'UA. A Khartoum, le désormais ex-patron de la Badea, Abdel Aziz Khelef, lequel a été rappelé à la présidence d'Alger, confirme une source, a fait ses cartons. En principe, le nouveau directeur général, Sidi Ould Tah, devra prendre ses fonctions le 9 avril prochain.
Le 27 février dernier, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a élevé le DG de la Badea Abdelaziz Khelef au rang de commandeur de l’Ordre national du Lion. C'était en marge de la signature d'un accord de prêt d’environ 5 milliards de francs CFA (10 millions de dollars) en faveur du gouvernement sénégalais, pour la mise en œuvre d’un projet d’assainissement de la corniche ouest-dakaroise.
PAR ISMAEL AIDARA, RÉDACTEUR EN CHEF
lesafriques.com