Confrontées à une situation politique des plus tendues dans leurs pays,
différentes organisations de la société civile (OSC) de la région
arabe ont plaidé pour l’amélioration de leurs conditions de travail et
se sont fixé comme objectif de relever le challenge grâce à une
synergie de leurs structures avant d’appeler à une solidarité
internationale.
Passée l’euphorie du printemps arabe, c’est la désillusion dans la
région. Dans un contexte politique hostile, plusieurs organisations,
après une montée en puissance ces dernières années font face, depuis
quelques temps à une détérioration de leur environnement de travail et
à un rétrécissement du champ des libertés.
Les grandes tendances qui se dessinent dans l’environnement et
l’évolution des contextes sociaux et politiques appellent, selon les
acteurs de la société civile, à s’intéresser davantage à l’engagement
civique et à la responsabilisation. Face à la nécessité d’une
démocratie efficace dans le monde arabe, on enregistre un arsenal
répressif. En dépit des pressions croissantes, on a pu observer une
remarquable montée en puissance de la société civile à l’échelon
arabe. Grâce à cet essor, les acteurs de la société civile ont ouvert
un espace public pour le débat et l’action même si la situation reste
tendue en Libye et Égypte. Dans certains pays notamment la Tunisie et
l’Algérie, les structures de la société civile ont contribué également
à la création d’une opinion publique nationale, laquelle façonne
l’agenda sociopolitique et produit un ensemble cosmopolite de règles
et de demandes publiques qui transcendent les frontières nationales.
Comme l’a noté le panel, la société civile arabe compte autant dans la
gouvernance mondiale actuelle que les gouvernements ; l’engagement
constructif auprès des OSC « n’est plus simplement un choix mais une
nécessité visant à inciter les institutions démocratiques à faire
leur travail », à l’appui d’un développement économique et social
inclusif et de la durabilité environnementale.
Les organisations de la société civile comptent accorder leurs
violons dans le cadre d’une stratégie régionale concertée pour faire
face au rétrécissement de leur espace.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !