Vingt-quatre cas de violences sexuelles ont été enregistrés par le Centre El Wafa, au mois de mai 2014, annonce un communiqué de l'AMSME, sous le titre : « pour casser les clichés, n'en déplaise aux grincheux.... », publié la semaine dernière. Le Centre El Wafa, spécialisé dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles, enregistre quotidiennement des cas de viols et violences sexuelles. « La plupart des plaintes nous parviennent de la brigade des mineurs, des commissariats de police, des familles et des Système de Protection Communal (SPC) dans le cadre d’un partenariat ou du numéro vert 80 00 10 10 ».
« Sur les 24 cas du mois de mai, 17 filles mineures, 5 garçons victimes de sodomie et 2 femmes adultes », précise le communiqué. Ces affaires sont suivies comme suit : « 8 mandats de dépôt au tribunal, 9 retraits de plainte, 3 agresseurs non retrouvés, un dossier non suivi par le plaignant, 3 dossiers toujours en instruction ». Mais Samba Ba, le chargé de collecte d’informations du centre, s’inquiète : « Depuis 2008, on n’a jamais vu un tel grand nombre d’agressions sexuelles, en un seul mois. » Mais le mois de juin s’annonce plus calme : 4 cas en trois semaines… et Samba note, également, que sur douze mois, « la délinquance a diminué » : 179 contre 255 cas, l’année précédente. « Arafat et Sebkha sont en tête des lieux d’agression », nous apprend encore le rapport, alors qu’El Mina en était, jusque-là, le 1er pôle.
Dans le cadre de la Prévention par le changement de comportement, l’AMSME par le biais du centre El Wafa dispose d’un programme de sensibilisation communautaire. Il faut enfin noter que l’impunité des auteurs est le principal élément de recrudescence de ces violences, devenues quotidiennes. La récidive est encouragée par l’absence de sanction et de pression sociale de nature à décourager le crime, la perte des valeurs sociales est malheureusement accélérée, par les parents des criminels, avec la corruption et l’intervention, à tous les niveaux et sur tous les plans, pour interrompre l’action de la justice.