Sept centrales syndicales mauritaniennes ont tenu, hier, jeudi 18 mars, en début d’après-midi un point de presse à l’hôtel Khatter. Cette rencontre avec la presse avait pour but de faire part de leur préoccupation par rapport à la grève qui perdure depuis 49 jours à la SNIM et les différentes démarches entreprises par les syndicats pour trouver une sortie de crise permettant de sauver un fleuron de l’économie mauritanienne.
Après moult tentatives et déplacements à Nouadhibou et à Zouerate, indique Samory Ould Beye, secrétaire général de la CLTM, les syndicats se sont heurtés à un refus catégorique de la direction de la SNIM et du gouvernement qui affirme, par la voix de son premier ministre être « neutre » dans le conflit qui oppose la SNIM à ses employés.
Face à cette situation, à ce pourrissement, les 7 syndicats se disent perplexes face à l’attitude du gouvernement et de la SNIM qui, de par son importante stratégique appartient à tous les Mauritaniens. Soucieux de préserver ce que Samory Ould Beye a appelé une « vache à lait » du gouvernement (SNIM), les 7 centrales syndicales, tout en réaffirmant leur soutien aux grévistes qui ne réclament que l’application d’un accord signé avec leur direction, interpellent le gouvernement et la SNIM sur l’urgence d’ouvrir des négociations pour sortir la société de la turbulence actuelle, dénoncent la grave restriction des libertés et autres droits auxquels se livrent les autorités administratives de Nouadhibou mais aussi les dirigeants de la SNIM.
Pour aider les grévistes et autres licenciés, désormais privés de l’accès à certains droits sociaux, les employés de la SNIM ont ouvert un compte bancaire N° 04050530101-56 BMCI Zte. Les bonnes volontés sont invitées à y verser leurs contributions pour soulager les souffrances des grévistes et leurs familles.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !