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10 December, 2025 - 23:24

Meurtre à Nouadhibou

La capitale économique vient en deuxième position après Nouakchott au classement du taux de criminalité enregistré l'année passée. Le fait qu'elle est la destination de plusieurs milliers d'étrangers (surtout les ressortissants d'Afrique sub-saharienne) fut un des facteurs de cette recrudescence dans cette grande ville du Nord. Le cas du vieil homme décapité à des fins de sorcellerie par un groupe d'étrangers hante encore les mémoires...D'autres meurtres non moins sadiques y ont été perpétrés. À titre d'exemples, l'homme qui avait tué, en 2014, une jeune fille parce qu’elle lui avait découpé la partie génitale et le jeune homme égorgé par des malfaiteurs pour s'emparer de son téléphone...

Le Vendredi 5 Décembre vers 22h, la dépouille d'un jeune homme lardé de profonds coups de poignard est découverte dans une ruelle obscure du quartier Leereïgib. Une foule de badauds se rassemble. Après le constat habituel des autorités, le cadavre est évacué à l'hôpital et bientôt identifié sous le nom de Faisal ould Boundjoug. Des rumeurs font état d'une bagarre avec un autre jeune homme. Un témoin affirme avoir vu ce dernier boitiller, comme s’il souffrait d'une blessure à la hanche... Après avoir dressé le portrait-robot du suspect grâce aux déclarations de ce témoin, la police a ouvert une enquête. Aux dernières nouvelles, le présumé coupable court toujours, alors que le cadavre de son adversaire a été enterré, la même nuit, au cimetière dudit quartier. 

 

Un malfaiteur menaçant publiquement une femme

Une flopée de gens étaient rassemblés, il y a quelques jours, devant l'hôpital Mère et Enfant, juste à côté du carrefour homonyme. Une femme attendait un taxi sur le trottoir a été prise en cible par un malfaiteur qui s'est dirigé vers elle pour lui subtiliser son téléphone. Mais une vendeuse d'étagères a remarqué la scène et averti immédiatement celle-là : « Méfie-toi ! ». La femme qui parlait au téléphone a été obligée de couper sa communication, ranger son téléphone et fuir se réfugier dans la foule. Au lieu de s'éclipser, le délinquant s’est alors directement adressé à la vendeuse pour la menacer devant tout le monde : « Tu vas voir ce que je vais te faire ! Je suis un grand bandit et n'ai peur de rien ni de personne. Je sais où tu habites et que tu es là durant la journée. Sois sûre que tu souffriras ! ». Et de poursuivre ses invectives à l’encontre de la commerçante, tandis que les gens écoutent, incapables de piper mot ou d’appeler les policiers occupés, eux, à régler la circulation ou contrôler les véhicules. Le voyou s’éloigne enfin, laissant la pauvre vendeuse tremblant de peur. Elle réunit ses effets, s'engouffre dans un taxi et disparaît à son tour. Si les autorités n’agissent pas contre de tels scélérats en liberté, les populations vivront certainement une dure période, à l’instar de celle que fit subir la pègre à New-York où les policiers restaient au garde-à-vous pendant que les malfrats braquaient et dévalisaient partout sans vergogne.

 

Des mesures plus que nécessaire

Il est notoire que régnait une insécurité sans précédent sur les plages de Nouakchott, ces dernières décennies. Il était en effet rare qu'un jour ne se passe sans que des crimes soient commis du côté des hôtels Sabah, Tergit ou El Ahmedi. On se rappelle encore du malheureux meurtre d'Ould Mohamed Ahmed perpétré par des employés de l'hôtel Tergit-vacances en 1998... Les promeneurs qui s'attardaient dans ces zones ont été le plus souvent agressées par des jeunes voyous qui n'attendaient que l'obscurité pour attaquer les familles venues respirer l'air frais de la mer. La police avait alors placé des postes mobiles et fixes sur ces plages, réussissant à à limiter plus ou moins les agressions et braquages...

Nouvel effort des autorités : la gendarmerie vient de fonder une brigade de cavalerie et une autre motorisée, toutes deux chargées de veiller en permanence sur la sécurité des plages. Les efforts de ces deux corps arriveront certainement à éradiquer ce fléau dans les plus brefs délais. Cette décision des pouvoirs publics a été bien accueillie par les populations qui peuvent désormais aller en toute quiétude et s'attarder sur les plages, sans risque d'être braquées ou agressées...

Mosy