
Le Centre International des Conférences « Moktar ould Daddah » de Nouakchott abrite les assises des Etats Généraux consacrés au projet d’une profonde réforme du secteur des assurances, en perspective de la création d’une Bourse des Valeurs Mobilières de Mauritanie (BVMM), les lundi 08 et mardi 09 décembre 2025.
Cette manifestation est organisée par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), institution sous la responsabilité de laquelle est placée la supervision du secteur des assurances suite à l’adoption en septembre 2025 d’une nouvelle réglementation.
Cette rencontre de deux jours réunit plusieurs centaines d’acteurs du secteur, avec l’objectif d’établir le diagnostic « d’un marché peu développé, mais présentant un fort potentiel de croissance, qui enregistre une dynamique positive, portée quasi-exclusivement par le segment non-vie, depuis 2020 ».
La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a jeté son dévolu sur « Finactu Consulting et Corporat Finance » un cabinet de conseil en Finance et Stratégie, dont la base logistique se trouve à Casablanca, au Maroc, pour piloter la mise à niveau du système des assurances en Mauritanie. Cette institution privée a déjà réalisé plusieurs opérations similaires en Afrique du Nord : Maroc, Tunisie et en Afrique de l’Ouest.
Principales composantes de la réforme
La réforme du secteur des assurances en Mauritanie sera structurée autour de trois (3) composantes essentielles « la co-construction d’un contrat programme, engageant les différentes parties prenantes au service du développement du secteur, l’élaboration participative d’un nouveau Code des Assurances et la modernisation du dispositif de contrôle ».
Ainsi ces différentes composantes constituent un vaste chantier sur lequel « des travaux ont été engagés, pour aboutir aux Etats Généraux du secteur des assurances, qui se déroulent les 08 et 09 décembre 2025 », explique un document de base des journées.
Causes structurelles du sous-développement du marché des assurances en Mauritanie
Le marché des assurances en Mauritanie traine des faiblesses structurelles, qui plombent le potentiel de développement. Il s’agit d’un contexte marqué par un faible taux de pénétration.
Cependant, les perspectives peuvent changer, à l’image « de l’expérience d’autres pays africains, qui démontre qu’un secteur assurantiel peut être profondément transformé grâce à des réformes ciblées, progressives et bien accompagnées.
A ce titre, la taille du marché mauritanien pourrait tripler pour atteindre un niveau cohérent avec le stade de développement économique actuel du pays, et même être multipliée par neuf, en cas de mise en œuvre d’un programme de réformes structurelles ambitieux », explique le document de base des assises.
Les causes du sous-développement structurel du marché des assurances en Mauritanie sont « la sous-capitalisation du secteur : le capital social minimum exigé, fixé à 30 millions de MRU, est très en retard par rapport aux standards régionaux.
Une fragmentation excessive du marché : 17 compagnies d’assurances pour 5 millions d’habitants, dont 10 opérant quasi-exclusivement sur l’automobile.
Pour changer la donne et libérer le potentiel du secteur, « il y a un besoin urgent de renforcer le contrôle des assurances obligatoires, lutter contre la défaillance dans le règlement des sinistres et durcir les règles prudentielles et leur application », préconise le document
Amadou Seck




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