
C’est la question qu’un certain nombre d’observateurs, de militants et sympathisants du principal parti de la majorité présidentielle se posent depuis le départ de la tête du parti, de son président Sid’Ahmed Mohamed, nommé ministre de l’élevage et du patrimoine animalier. Depuis que le remaniement du premier gouvernement de Ould Djay a été acté, les spéculations vont bon train. Mais le président Ghazwani ne semble pas pressé pour trouver un successeur à son ancien directeur de campagne, Sid’Ahmed Mohamed.
En attendant, le premier vice-président du parti, Mohamed Yahya Horma, garde la maison. Aurait-il cette fois-ci l’occasion de diriger le parti qu’il connait comme sa poche puisqu’il il a toujours été désigné vice-président de celui-ci. Depuis, il joue un rôle déterminant dans le fonctionnement du parti INSAF. Certains le qualifient d’« éminence grise » du parti. Hweiyatou, pour les intimes, dispose d’un solide background, d’une grande expérience de gestion des affaires publiques (ancien ministre, ancien directeur ANEPS, ancien président de l’autorité de régulation) et d’un parcours politique respectable. Il connait le pays, ses hommes et sa diversité. Partout où il est passé, l’homme a fait preuve de compétences, prouvé ses qualités intellectuelles, professionnelles, humaines. C’est aussi un homme courtois et très avenant. Ceux qui ont croisé son chemin le décrivent comme un homme intègre et patriote. Lors d’une récente interview au site Mourassiloun, l’ex-premier ministre Ould Hademine, son promotionnaire au lycée l’a cité parmi les modèles d’intégrité et d’honnêteté. Pour Ould Hademine, Moctar Daddah, Mohamed Khouna Haidallah, Dah Cheikh, Sidi Ahmed Deya, Mohameden Babah, feu Mohameden Hamed sont des modèles d’intégrité morale et d’honnêteté ; ils peuvent servir d’exemples aux générations actuelles et futures. Le bloggeur Abdel Aziz Cheikh Sidi estime que Mohamed Yayha Horma est l’un des hommes qui peuvent redonner un souffle nouveau au parti INSAF. Et en discutant avec quelques responsables du parti, tous reconnaissent les qualités de l’homme et trouveraient légitime qu’il hérite du fauteuil de président du parti INSAF. Et pour cause, il coche toutes les cases pour remplir cette fonction. Reste à savoir ce que le président Ghazwan décidera. Si son choix se porte sur Ould Horma, il aura réparé une grosse injustice que ruminerait, on imagine, cet homme d’expérience.