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15 July, 2025 - 16:59

Baccalauréat 2024 : 221 candidats sanctionnés pour fraude au téléphone en Mauritanie

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Réforme de l’enseignement a annoncé l’ouverture de procédures disciplinaires à l’encontre de 221 candidats au baccalauréat, surpris en possession de téléphone portable durant les épreuves. Les résultats des concernés seront annulés, conformément aux règlements en vigueur. Ces mesures font suite à des signalements émanant de plusieurs chefs de centre d’examen, qui avaient constaté des infractions aux directives strictes interdisant tout appareil électronique dans les salles. En ce qui concerne la session 2025, un incident choquant s’est produit à Nouadhibou : un candidat a agressé physiquement le président de son centre après avoir été pris en flagrant délit de triche. Le jeune homme a été arrêté et une plainte déposée pour agression contre un agent public. La police nationale a par ailleurs démantelé un réseau criminel impliqué dans la fuite de sujets d’examen. Menée en collaboration avec le ministère de l’Éducation, cette opération a conduit à plusieurs arrestations. Des poursuites judiciaires sont en cours. Pour cette session 2025 organisée du 7 au 10 Juillet, 53 117 candidats ont été inscrits, répartis sur 161 centres à travers le pays. Les filles représentent 56,37 % des candidats, traduisant une progression marquée de la participation féminine.

 

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Mauritanie-Sénégal : Biram Ould Dah Abeïd convoqué, IRA dénonce une pression politique

Le président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), Biram ould Dah Abeïd, a été convoqué par les autorités sénégalaises le 11 Juillet, sur ordre du ministère de l’Intérieur, pour une audition liée à des accusations non précisées venant de Nouakchott, selon un communiqué d’IRA-Mauritanie.

Le communiqué souligne également que Biram a exprimé sa réticence à interférer dans la politique intérieure sénégalaise et a rappelé que les institutions mauritaniennes ont les moyens légaux de lever son immunité parlementaire si elles le souhaitent. Il a exhorté à ne pas utiliser la coopération bilatérale pour des motifs politiques : « Elles devraient s’abstenir de requérir le concours actif du Sénégal. »

Le communiqué de l’IRA condamne ce qu’il qualifie de « persécutions à l’étranger » menées par le régime mauritanien contre un adversaire non-violent. Il dénonce aussi les méthodes répressives répétées contre Biram, « séquestrations, condamnations, emprisonnements et chantage stériles », estimant que « la fin du régime est programmée, irrésistible, peu importe la manière ». Le communiqué précise que cette convocation s’est déroulée parallèlement à celle de Samba Thiam, leader des Forces progressistes du changement (FPC), un autre membre de la coalition d’opposition mauritanienne. Samba Thiam a décliné l’invitation, tandis que Biram Ould Dah Abeïd a été sommé de se présenter seul, accompagné du directeur général de la Police sénégalaise et du directeur de la DST, pour rencontrer le ministre de l’Intérieur sénégalais, le général Jean-Baptiste Tine.

Selon toujours le même communiqué, Biram ould Dah Abeïd a rappelé que le seul fait marquant de son séjour au Sénégal aura été l’inscription à l’école d’un jeune libéré de l’esclavage, Yarg, qui vient d’obtenir son baccalauréat, un symbole largement salué en Mauritanie et au-delà. Cette convocation survient dans un contexte tendu où Biram et ses proches paieraient leur refus de participer au dialogue national organisé par le régime mauritanien. Le secrétaire général de l’IRA, Hamady Lehbouss, a récemment été limogé pour avoir accueilli au Sénégal des militants abolitionnistes français. Biram ould Dah Abeid a affirmé sa disponibilité et celle de sa famille à quitter le Sénégal, si nécessaire.

 

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Transport routier : la Mauritanie et le Sénégal abolissent le déchargement des marchandises à la frontière

Un tournant important vient d’être franchi dans les relations logistiques entre la Mauritanie et le Sénégal. Les ministres en charge des Transports des deux pays, monsieur Ely ould El Veïrik, pour la Mauritanie, et monsieur Yankhoba Diémé, pour le Sénégal, ont présidé, le vendredi 11 Juillet  à Ross, dans les locaux de la Société des Bacs de Mauritanie, une cérémonie marquant l’entrée en vigueur de l’accord de transport routier bilatéral.

Cet accord prévoit notamment l’abolition du principe de déchargement obligatoire des marchandises à la frontière, une mesure attendue de longue date par les transporteurs et les opérateurs économiques des deux pays. Elle vise à fluidifier la circulation des personnes et des biens, à réduire les coûts logistiques et à renforcer l’intégration économique sous-régionale.

Le ministre mauritanien de l’Équipement et des Transports a salué une étape significative dans la coopération entre les deux États, soulignant que cet accord incarne les liens historiques profonds unissant les peuples mauritanien et sénégalais. « Cet accord porte en lui de nombreux symboles : il témoigne d’une volonté commune de bâtir un espace économique et social ouvert, fondé sur la confiance, la solidarité et l’histoire partagée », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’entrée en vigueur de l’accord, assortie de nouvelles facilités de transit, est appelée à insuffler une dynamique nouvelle dans le climat des affaires. Elle vise à stimuler les échanges commerciaux, favoriser les investissements transfrontaliers et intensifier les interactions humaines.

De son côté, le ministre sénégalais des Infrastructures, des transports terrestres et aériens a exprimé son espoir de voir la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal demeurer porteuse d’échanges fructueux, d’amitié renouvelée et de partenariat solide. Il a mis en avant l’ancienneté et la profondeur des liens unissant les deux peuples, soulignant que ces relations exigent une gestion responsable, humaine et équitable des enjeux communs. Pour lui, la mobilité et les déplacements n’ont jamais été marginaux dans la région mais constituent une composante essentielle des sociétés ouest-africaines : un vecteur de résilience sociale, de transmission culturelle et d’intégration régionale. Il a ajouté que la reconnaissance de cette mobilité s’inscrit dans une volonté partagée de l’encadrer, non de l’entraver, et pour en préserver la dynamique naturelle.