L’opinion nationale attend le commencement d’un probable dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Certains même se permettant d’avancer une date et des thématiques. En tout cas, le Front National pour l’Unité et la Démocratie a remis sa copie au gouvernement. Comme attendu, les points liés à l’armée, notamment le bataillon de la sécurité présidentielle devraient constituer une pomme de discorde voire de blocage à ces rencontres que tous les Mauritaniens attendent dans une conjoncture particulièrement difficile. En attendant que les organisateurs du dialogue procèdent aux derniers réglages, Mohamed Ould Abdel Aziz entreprendra des visites à l’intérieur pour « saluer » les populations et s’informer directement de leur situation après un si mauvais hivernage. Alors que l’opposition met en garde contre n’importe quel changement constitutionnel, certaines indiscrétions du côté de la majorité rapportent que tout est discutable. L’évocation par le président Aziz du référendum comme seule possibilité de toucher à la constitution ne serait pas si innocent que cela. Au Burundi, les « spécialistes » ont trouvé la parade pour le président qui ne peut plus en vertu de la constitution briguer un troisième mandat en expliquant que son premier était par voie de scrutin indirect et que son second était par voie directe, alors il peut bien se représenter pour un troisième mandat qui ne serait en fait que son deuxième mandat au suffrage direct. Vive la constitution. Or, il n’y a pas qu’au Burundi que les « spécialistes » existent. L’opposition mauritanienne crie : Touche pas à ma constitution. La majorité lui répond : Qui vivra, verra.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !