
Un tournant important vient d’être franchi dans les relations logistiques entre la Mauritanie et le Sénégal. Les ministres en charge des Transports des deux pays, M. Ely Ould El Veirik pour la Mauritanie et M. Yankhoba Diémé pour le Sénégal, ont présidé vendredi 11 juillet 2025 à Rosso, dans les locaux de la Société des Bacs de Mauritanie, une cérémonie marquant l’entrée en vigueur de l’accord de transport routier bilatéral.
Cet accord prévoit notamment l’abolition du principe de déchargement des marchandises à la frontière, une mesure attendue de longue date par les transporteurs et les opérateurs économiques des deux pays. Elle vise à fluidifier la circulation des personnes et des biens, à réduire les coûts logistiques et à renforcer l’intégration économique sous-régionale.
Le ministre mauritanien de l’Équipement et des Transports a salué une étape significative dans la coopération entre les deux États, soulignant que cet accord incarne les liens historiques profonds unissant les peuples mauritanien et sénégalais. « Cet accord porte en lui de nombreux symboles : il témoigne d’une volonté commune de bâtir un espace économique et social ouvert, fondé sur la confiance, la solidarité et l’histoire partagée », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que l’entrée en vigueur de l’accord, assortie de nouvelles facilités de transit, est appelée à insuffler une dynamique nouvelle dans le climat des affaires. Elle vise à stimuler les échanges commerciaux, favoriser les investissements transfrontaliers et intensifier les interactions humaines.
De son côté, le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, M. Yankhoba Diémé, a exprimé son espoir de voir la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal demeurer porteuse d’échanges fructueux, d’amitié renouvelée et de partenariat solide.
Il a mis en avant l’ancienneté et la profondeur des liens unissant les deux peuples, soulignant que ces relations exigent une gestion responsable, humaine et équitable des enjeux communs. Pour lui, la mobilité et les déplacements n’ont jamais été marginaux dans la région, mais constituent une composante essentielle des sociétés ouest-africaines : un vecteur de résilience sociale, de transmission culturelle et d’intégration régionale.
Il a ajouté que la reconnaissance de cette mobilité s’inscrit dans une volonté partagée de l’encadrer, non pour l’entraver, mais pour en préserver la dynamique naturelle.