
Le Palais des congrès de Nouakchott relooké Moktar ould Daddah
Le palais des congrès vient d’être renommé « Centre International des Conférences Moktar Ould Daddah », en « hommage à ce président et en reconnaissance de ses contributions remarquables à la fondation et à l’indépendance de l’État », selon l’ordre émis par Son Excellence le président de la République, monsieur Mohamed ould Cheikh El Ghazouani. Une cérémonie a été organisée à cet effet le 4 juillet dernier par l’Agence de gestion des palais des congrès de Mauritanie. « Cette décision incarne une orientation officielle visant à immortaliser les symboles de la Nation et à renforcer la mémoire nationale, en donnant aux monuments et installations vitales du pays les noms des dirigeants fondateurs », nous a-t-on fait savoir.
Dans son discours prononcé pour la circonstance, le directeur général de ladite agence, Abdallahi Abdel Fattah, a exprimé sa fierté envers cette nouvelle appellation et rappelé le rôle central de l’ex-Palais des congrès, théâtre de décisions influentes à plus d’un titre dans la formation du présent et de l’avenir de la Mauritanie, ayant accueilli de nombreuses conférences et sommets qui réunirent une pléiade de dirigeants mondiaux, hommes de science, de pensée, de culture, de politique et de finances, pour échanger opinions et points de vue, dans une atmosphère confortable et sereine grâce au services d’une équipe hautement expérimentée, sérieuse et persévérante.
Le porte-parole de la famille de feu Moktar ould Daddah, Mohameden ould Daddah, a exprimé sa profonde gratitude et ses sincères remerciements à Son Excellence le président de la République, monsieur Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, pour l’attention particulière qu’il porte aux symboles de notre pays, à son histoire et à sa culture, soulignant l’importance de tout cela dans la construction du présent et de l’avenir du pays. Il a rappelé diverses qualités de feu Moktar Ould Daddah, un père pour tous les Mauritaniens qui considérait les enfants de la Nation d’un même regard, basé sur l’établissement de piliers solides pour la construction de la Mauritanie.
Adoption de la SNPS
Le gouvernement a examiné et adopté la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS), à la faveur d’une communication présentée par madame Safia mint N’Tahah, ministre de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille, au cours de la réunion hebdomadaire du mercredi 2 Juillet 2025. Ce document en expose les objectifs à travers différents axes et dégage des mécanismes de mise en œuvre, dans « un esprit de large inclusion sociale », selon le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres. La Mauritanie est un pays dont le passé et le présent sont marqués par de grandes fractures sociales dont l‘illustration la plus évidente est le phénomène de l’esclavage et/ou de ses séquelles, au-delà des divergences sémantiques entre les autorités et les militants de la mouvance abolitionniste. D’une manière plus générale encore, la misère touche toutes les composantes nationales.
Le document adopté mercredi « est aligné sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), pour répondre aux défis apparus malgré les progrès accomplis au cours de la précédente stratégie adoptée en 2013 ». La SNPS a pour objectif « de réduire la pauvreté et la vulnérabilité, renforcer la justice sociale, élargir les programmes d’aide et d’assurance sociale, soutenir les moyens de substance et l’emploi, tout en augmentant la capacité des programmes à faire face aux chocs, en améliorant l’action sociale en faveur des groupes les plus vulnérables ». Abordant les perspectives de sa mise en œuvre, madame Safia mint N’Tahah, a précisé que le document « est accompagné d’un plan d’action détaillé, un dispositif de suivi-évaluation et des indicateurs clairs de performance, afin de garantir un financement durable ».
La carte séjour à 300 MRU pour les Sénégalais
À la faveur d’un accord entre les gouvernements sénégalais et mauritanien, le coût de la carte de séjour pour les ressortissants sénégalais va passer de 3000 MRU à 300 MRU, après validation par leur Assemblée nationale respective. Cette décision a été annoncée après une visite effectuée à Nouadhibou les 27 et 28 Juin par le secrétaire d’État chargé des sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf. Une résolution globalement saluée par la communauté sénégalaise vivant en Mauritanie. Mais il pointe, au-delà de l’accord, une inquiétude liée aux modalités de renouvellement du titre de séjour, une fois celui-ci expiré au bout de la première année, avec l’obligation de justifier de revenus pour des individus s’adonnant aux petits métiers de l’informel. Au cours des échanges, plusieurs doléances ont été exprimées par les résidents sénégalais : la construction d’une école, d’un lycée, d’une infirmerie, l’obtention d’une ambulance médicalisée ou encore la mise en place d’un consulat général pour faciliter les démarches administratives, notamment aux postes de contrôle. D’autres revendications portaient sur l’octroi de licences de pêche, la prolongation des documents d’identité, ainsi que la possibilité pour les Sénégalais de signer directement des contrats de travail avec des entreprises mauritaniennes, sans recourir à des intermédiaires, condition nécessaire à l’obtention du titre de séjour. La question de l’éventuel transfert de détenus sénégalais pour qu’ils purgent leur peine au Sénégal a aussi été évoquée. Une telle mesure nécessiterait cependant la signature d’un accord bilatéral entre Dakar et Nouakchott.