Abus de confiance, faux certificats médicaux, tentative de fuite : le dossier explosif du navire Kemane

2 June, 2025 - 22:12

Clarification de la part de Ould Khattary concernant l’affaire du navire « Kemane » (numéro d’enregistrement 1065 – battant pavillon mauritanien)

* Contexte général : abus de confiance, tentative de fuite, falsification de certificats médicaux, aveux judiciaires
Dans le cadre d’un partenariat antérieur, une procuration légale temporaire a été accordée au ressortissant portugais Vasco Lora pour transférer le navire Kemane (immatriculé 1065) du port de Nouadhibou vers le Portugal, à des fins de maintenance technique. L’accord stipulait expressément le retour du navire en Mauritanie dans un délai maximal de deux mois.
Ce qui devait être une opération technique ordinaire s’est révélé être une manœuvre frauduleuse préméditée. Dès l’arrivée du navire au Portugal :
        •       L’équipage mauritanien a été renvoyé de manière soudaine et inexpliquée ;
        •       Le navire n’a jamais été restitué à ce jour, malgré plus de deux années écoulées.
Ce comportement ne saurait être considéré comme un simple différend commercial, mais constitue au contraire une appropriation illégale manifeste d’un bien appartenant à autrui, constituant une infraction caractérisée d’abus de confiance et de détournement de propriété.
Il convient de rappeler que le 20 février 2025, M. Vasco Lora a reconnu formellement devant le juge d’instruction que le navire appartenait en totalité à M. Khattary.

* Préjudice économique majeur

Pendant cette période de rétention illégale :
        •       Le navire est resté inactif, causant une paralysie totale de l’activité de l’entreprise propriétaire ;
        •       25 salariés ont été placés en chômage technique et n’ont toujours pas reçu leurs indemnités légales ;
        •       Des factures impayées relatives à l’exportation de poissons frais n’ont jamais été réglées, et les dossiers ont été portés devant la justice mauritanienne.

* Un délinquant en liberté conditionnelle bafouant les décisions de justice
De retour à Nouadhibou, M. Vasco a été arrêté, puis libéré sous caution financière.
Le 21 février 2025, un juge l’a autorisé à repartir au Portugal, sous réserve de revenir dans un délai de 20 jours. Il ne reviendra qu’environ trois mois plus tard, violant ainsi ouvertement une décision judiciaire mauritanienne.
Malgré une condamnation à deux ans de prison ferme, il a été remis en liberté provisoire, à condition de restituer le navire – ce qu’il refuse toujours de faire.

* Tentative de fuite et manipulation médicale
Dès le lendemain de sa condamnation, il tente de fuir vers le Maroc, mais est intercepté à la frontière.
Il produit alors un certificat médical de complaisance afin de justifier une évacuation sanitaire, mais le rapport officiel de l’hôpital de Nouadhibou atteste de l’absence de toute pathologie nécessitant une telle mesure.

* Traitement de faveur injustifié pour un condamné

Malgré la gravité des faits :
        •       Il réside en quasi-liberté sous prétexte de résidence surveillée ;
        •       Il reçoit des visiteurs sans contrôle ;
        •       Il bénéficie d’un téléphone avec accès Internet .
Tout cela pendant que la partie lésée – l’entreprise propriétaire du navire – attend encore que justice lui soit rendue.
Ce comportement constitue une atteinte grave à l’État de droit, en laissant impuni un abus manifeste de confiance doublé d’un détournement de bien national dûment enregistré auprès du ministère mauritanien des pêches et de l’économie maritime.

* La position claire et ferme de M. Khattary – seul propriétaire légitime

M. Khattary, propriétaire légal du navire, rappelle que M. Vasco n’a ni qualité de co-propriétaire, ni mandat en cours, ni titre de propriété. Il s’agit d’un acte clair d’appropriation illégale d’un bien enregistré sous la souveraineté de la République islamique de Mauritanie.
Nous exigeons donc :
        •       La restitution immédiate du navire à son port d’attache ;
        •       Une indemnisation complète pour les deux années d’exploitation perdues ;
        •       Le règlement intégral des dettes commerciales en instance, déjà déposées devant la justice.

* Un escroc étranger qui insulte nos institutions tout en profitant de leur clémence
Il est inacceptable qu’un manipulateur étranger, reconnu coupable de délits graves, continue à se moquer de nos lois, à insulter nos institutions et à piétiner nos décisions de justice, pendant que des citoyens mauritaniens sont privés de leurs droits et de leur bien national.
Ce dossier ne peut rester sans suite. Il est temps d’agir, dans le respect de la loi, pour faire cesser cette injustice flagrante.