
La chambre criminelle de la cour d’appel de Nouakchott a condamné Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la République (2009/2019) à 15 ans de prison ferme, pour « enrichissement illicite, abus de fonctions et trafic d’influence » dans un verdict, rendu mercredi après-midi.
Ce verdict, plus sévère que la sentence en première instance, intervient après un réquisitoire du Ministère Public, réclamant une peine de 20 ans de prison, prononcé il y a quelques semaines.
L’ex-homme fort de Nouakchott, détenu depuis janvier 2023, avait écopé d’une peine de 5 ans de prison ferme, début 2024.
Il a comparu aux côtés d’une dizaine d’anciens hauts responsables et des proches, parmi lesquels deux anciens premiers ministres : Yahya ould Hademine et Mohamed Salem ould Béchir.
Il est reproché à l’ancien président des activités illicites sous forme « de création de sociétés écrans, des comptes bancaires offshores et des transactions immobilières ».
La défense de l’ancien président et ses proches dénoncent une violation des dispositions de la constitution et un règlement de comptes visant à empêcher son retour sur la scène politique.
C’est la première fois qu’un ancien président de la République fait l’objet d’une condamnation dans l’histoire de la Mauritanie.