
Un grand réseau de drogue
Au quartier de l'ancien aéroport de Nouakchott, vendredi 2 Mai au soir, une fourgonnette suivait l'axe de l'ancienne piste venant de l'Ouest vers Dar Naïm. La circulation était intense et les voitures roulaient à vive allure. Soudain, un véhicule de la gendarmerie sort d'on ne sait où pour s'interposer devant la fourgonnette. Trois gendarmes armés sautent à terre et font signe au chauffeur du véhicule de s'arrêter. Une fois celui-ci immobilisé, les gendarmes l’encerclent et ordonne l'ouverture de sa cabine arrière. L'homme qui était assis à côté du chauffeur essaie de parlementer. « Niet ! », répond le brigadier, « Tais-toi et ouvre la porte ! Nous avons mandat de perquisition ». Des badauds commencent à se rassembler mais les gendarmes leur ordonnent de s'éloigner. La fouille est fructueuse : une grande quantité de caisses de comprimés et autres médicaments interdits est saisie et immédiatement placée sous scellés, avant que les deux hommes ne soient embarqués à la Brigade.
Le même jour, les agents de cette même brigade d'élite encerclent et investissent deux maisons ; l’une à Dar Naïm, l'autre á Arafat. Douze personnes sont épinglées et deux autres grosses quantités de ces comprimés sont saisies, cachées sous des produits alimentaires qui leur servaient de couverture. Cela faisait apparemment un bon bout de temps que les gendarmes pistaient cette bande. L'enquête a permis de savoir qu'elle comprenait des importateurs, des dealers et autres distributeurs de drogue, tous de nationalité mauritanienne.
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Insécurité dans une école de Nouadhibou
Nouadhibou vient en second position après Nouakchott pour ce qui est de la criminalité et la délinquance, à un degré beaucoup plus élevé que dans les autres villes du pays. D’abominables meurtres y ont été perpétrés cours des années passées dont celui du vieux gardien qui fut découpé en morceaux par des maliens en 2011... Cette ville abrite des centaines de malfaiteurs récidivistes et voyous en tout genre.
La semaine passée, une école sise dans un populeux quartier a vécu quelques mauvais jours : l'école El Médina, dite école-pilote. Au cours d’une première soirée, les élèves d'une classe de 4ème qui descendait d'un cours vers 21 h ont tous été braqués et délestés de leur téléphone par une dizaine de malfaiteurs drogués et armés de couteau. Deux jours plus tard, les élèves d'une autre classe ont subi les mêmes tourments et l'un d'eux a même été blessé au bras. Leurs parents et la direction de l'école ont porté plainte mais la police s’est gardée d’intervenir... Le lendemain, la scène s'est répétée avec la première classe de 4ème mais une des victimes a pu reconnaître un des assaillants qui est lui-même élève dans l'établissement. Il a été arrêté puis relâché le même jour. Un parent qui attendait devant l'école avait été lui aussi braqué…
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Les bandes de Mellah sévissent toujours
Il est inutile de rappeler le degré d'insécurité qui règne à Mellah et ses environs. Tout le monde sait que plusieurs de ses quartiers sont carrément hors la loi puisque la police n'ose même plus s'y aventurer. C’est notamment le cas à Gazret Chebab et dans un certain carré du secteur 4. Les voyous et toxicomanes circulent partout dans cette populeuse zone, les bandes criminelles y pullulent et opèrent sans crainte. En ce territoire de criminalité et de délinquance sans précédent, les braquages et agressions sont quotidiens. Ces derniers jours, plusieurs familles ont été cambriolées. Les voleurs ont emporté le moindre objet valeureux et léger : téléphone, bijoux et autres menus appareils. D'importantes sommes d'argent ont été aussi subtilisées. Les victimes ont porté plainte mais aucune suite n'a été à ce jour engagée. Les habitants de Mellah n’en mènent pas large et le font savoir. Désespérément en vain ?
Mosy