
Le Calame : Le président Mohamed Ould Ghazouani a donné son feu vert pour le lancement du processus de dialogue national inclusif. Quel est le souci du président de la République d’organiser ce dialogue alors que le pays n’est pas en crise ?
Moustapha Baba : Merci de me donner l’occasion de m’adresser aux mauritaniens à travers votre journal. Effectivement, le président de la République Mohamed Cheikh El Ghazouani a donné le coup d’envoi du processus de dialogue, à l’occasion du F’Tour qu’il a organisé le 9 mars à l’intention des partis politiques du pays. Ce faisant, il concrétise un engagement qu’il avait pris lors de la campagne de la présidentielle de juin 2024. Par cet engagement, il réaffirme une constance dans sa démarche d’instaurer des concertations entre les acteurs politiques, de normaliser l’arène politique. Ce souci a été le marqueur de son premier mandat. Les rapports entre le président de la République, son gouvernement et les partis politiques de l’opposition sont restés cordiaux, ce qui s’est traduit par des élections locales et présidentielles apaisées et incontestées. Nous nous en réjouissons. Soucieux donc de poursuivre sa démarche, le président de la République a appelé ce dialogue sans contrainte, sa pression, le pays, Alhamdoullillah ne connait ni crise politique, ni crise économique ni sociale. Et comme il a souhaité, ce dialogue sera inclusif et sincère, les mauritaniens se parleront sans détours, ni tabous et avec responsabilité ; ils débattront des questions qui préoccupent leur pays ; notre parti y sera et jouera pleinement sa partition.
- Le coordinateur du dialogue désigné par le président de la République en la personne de Moussa Fall a commencé des contacts avec les acteurs politiques et leur a demandé aux partis de lui faire parvenir leurs propositions. Que pensez-vous de cette démarche ?
- Effectivement, le coordinateur Moussa Fall a entamé des contacts avec les acteurs politiquent censés contribuer à la réussite du dialogue. L’homme dispose d’une expérience politique incontestée ; il connaît les hommes et le terrain et jouit de la confiance du président de la République qui lui a confié la mission. Nous apprécions ses premiers pas et saluons sa démarche au niveau de INSAF car elle se veut inclusive et participative. Conformément à la volonté exprimée par le président de la République, nous lui apporterons notre soutien et notre contribution car l’essentiel pour nous comme pour le coordinateur est de faire réussir le dialogue. Nous osons espérer que l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile en feront autant car il y va de l’avenir de notre pays.
- Quels sont les thèmes que le parti INSAF voudrait voir figurer sur la feuille de route du dialogue ?
-Comme vous le savez, notre parti soutient la mise en œuvre du programme électoral du président de la République. Ce programme prend en compte l’essentiel des préoccupations des mauritaniens. Il s’agit de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de l’ancrage de la démocratie, de la lutte contre la corruption, de la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, les infrastructures structurantes dont certaines sont comme vous le savez en cours d’exécution au niveau de Nouakchott et à l’intérieur du pays, des questions liées aux changements climatiques etc. Il reviendra à la direction du parti de faire des propositions au coordinateur comme celui-ci l’a demandé, je ne doute pas que la contribution du parti sera à la hauteur de ses ambitions et de son souci de contribuer fortement et significativement à la réussite du dialogue censé faire avancer la Mauritanie.
Propos recueillis par Dalay Lam