Biram lie sa participation au dialogue au règlement du dossier des jeunes tués à Kaédi

20 March, 2025 - 20:13

Biram Dah Abeid conditionne sa participation au dialogue prôné par Ghazouani au règlement par les autorités du dossier des  jeunes manifestants tués lors des événements postélectorales à kaédi. Le président d’IRA et député a déclaré, ce jeudi 20 mars, en conférence de presse, avoir fait part de sa "ferme position " au président de la République, lors de leur dernière rencontre. Il dit avoir demandé à Ghazouani "de profiter du mois béni du Ramadan pour rencontrer au palais présidentiel les familles des victimes et marquer d'un geste fort le règlement de ce dossier douloureux’’. Selon Biram, Ghazouani s'est contenté de dire tout simplement qu'il a appris le décès du père d'un des jeunes.

Le leader abolitionniste pense que le dossier des martyrs de Kaédi autant que le premier passif humanitaire doit être "une question centrale de tout dialogue sérieux". D'autant que, ajoute-t-il, "nous avons un engagement vis-à-vis des morts".

"Intimidées" ,"sous le coup de la peur" et de " la corruption ", les familles des victimes  n'avaient pas accompagné Biram Dah Abeid et ses partisans dans leur réclamation d'ouverture d'une information judiciaire pouvant déboucher sur une plainte et d'une autopsie. En désespoir de cause, elles ont fini par se ranger d'un seul bloc et solliciter Biram. "Nous n'allons pas désarmer. Nous allons continuer à mener ce combat pour ces jeunes tués à la fleur de l'âge, dans leur lieu de détention. Parce que ce sont aussi mes enfants", s'est engagé l'ancien candidat à la présidentielle arrivée deuxième à trois reprises.

De son côté, Ablaye Diop représentant d'une des victimes a fait part du désir ardent des proches des victimes d'obtenir justice. Il a exprimé ses remerciements au député Biram soucieux de voir toute la lumière faite sur cette affaire.
Le président d’IRA Mauritanie a averti l'avocat des familles des jeunes qu'il doit s'attendre à des " intimidations", à des "tentatives de le plier " ou de " le faire changer d'avis ", il espère que " la résistance  va être de mise jusqu'à que la lumière éclate ".
Muni des procurations des familles des sept victimes, Me Mohamed Hartani se dit, quant à lui, "prêt à faire face à toutes les  pressions" et a réitéré "sa volonté de défendre jusqu'au bout les victimes".
Les sept jeunes sont morts dans leur lieu de détention, à Kaédi, suite à leur arrestation, lors d’une manifestation célébrant la victoire supposée de Biram lors de la dernière présidentielle. Ces manifestation célébrant la victoire supposée de Biram lors de la dernière présidentielle. Ces manifestations spontanées faisaient suite à des audios qui ont largement circulé. De nombreux manifestants seront arrêtés et l'internet mobile coupé. 

Les pontes négro-africaines originaires de Kaédi ont été envoyées par le régime pour obstruer, rappelle Biram, l'enclenchement d'une information judiciaire, intimidant et poussant  les familles des sept jeunes victimes  à refuser toute autopsie et à les enterrer rapidement.